Sous-traitance française en électronique : +8 à 10% en 2015

Le 11/09/2015 à 11:22 par Didier Girault
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En 2015, le chiffre d’affaires de la profession devrait enregistrer une hausse de 8 à 10% par rapport à 2014. Toutefois, la hausse du dollar plombe les résultats entreprises qui achètent leurs composants dans cette monnaie.

« En 2015, le chiffre d’affaires de la sous-traitance en électronique de l’Hexagone devrait progresser de 8 à 10% par rapport à 2014 », a annoncé Richard Crétier, délégué général du Snese, syndicat français de cette profession, au cours d’une présentation à la presse du salon Midest.

Cependant, les entreprises ne dégageront pas ou peu de bénéfices car « elles réalisent leurs achats de composants – qui représentent, en moyenne, plus de 60% de leurs chiffres d’affaires – en dollars », a rappelé M. Crétier. Or, depuis un an, le dollar s’est apprécié par rapport à l’euro.

Ces faibles résultats ne favorisent pas l’investissement « même si le dispositif de suramortissement des investissements s’avère séduisant », de l’aveu même du délégué général du Snese. Ce dernier pointe une seconde raison au peu d’investissement en matériels de la part de la sous-traitance en électronique : « une offre technologique relativement «molle » ».

Lors de la conférence de présentation du Midest 2015, Richard Crétier a également rappelé que le Snese avait mis en place des formations visant à aider ses adhérents à mieux maîtriser leurs coûts.

Une étude sur la robotisation

Enfin, le syndicat a annoncé qu’il étudie actuellement la possibilité d’extension de la robotisation chez les sous-traitants en électronique. En effet, certaines opérations – comme la pose de composants traversants, de composants spéciaux.., l’intégration de cartes dans des produits finis…- demeurent manuelles.

Le Snese a confié cette étude à Eric Bourreli, président de Refacteo. M. Bourreli expliqué qu’il est parti du socle constitué par les recherches faites en « robotique collaborative » qui consiste à jouer de la complémentarité entre l’opérateur et le robot.

Dans la pratique, l’étude menée par M. Bourreli va d’abord lister les tâches effectuées au sein de l’atelier, puis va répartir, pour chacune d’elles, la part qui devrait revenir à l’opérateur (décision, choix) et celle qui devrait revenir au robot (actions répétitives) dans une optique d’optimisation du travail.

Cette étude prend aussi en compte la nécessité de paramétrage rapide des robots car les sous-traitants en électronique de l’Hexagone fabriquent surtout de petites séries de pièces. 

 

 

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