Ferroviaire : le rapprochement Alstom-Siemens remis en cause ?

Le 10/01/2019 à 16:02 par La Rédaction
La Commission européenne pourrait s’opposer à ce mariage, craignant une position monopolistique de l’entité résultante. La France et l’Allemagne estiment de leur côté qu’un véto de Bruxelles serait une erreur face à la montée du géant chinois CRRC. Verdict le 19 février prochain.

Le rapprochement annoncé en septembre 2017 entre Alstom et la branche transport de Siemens pour donner naissance à un géant européen du ferroviaire pourrait ne pas avoir lieu. La Commission européenne semble en effet de plus en plus opposée à ce mariage au fur et à mesure que la date butoir à laquelle Bruxelles doit rendre sa décision (le 18 février) approche. La Commission s’interroge en effet sur la position de monopole qu’exercerait alors le nouveau groupe européen avec des conséquences potentiellement négatives pour les usagers.
 
Interrogé à ce propos sur CNews, le ministre de l’Economie, Bruno Lemaire, estime que cela serait « une erreur économique et une faute politique » si le véto s’avérait confirmé dans cinq semaines par la Commission européenne. La France et l’Allemagne, qui soutiennent le projet de fusion, voient en effet dans ce rapprochement un rempart européen face à l’expansion impressionnante à l’international du géant chinois du ferroviaire CRRC.
 
Rappelons que l’alliance Alstom-Siemens ferait émerger un champion franco-allemand de la construction et de la signalisation ferroviaires, numéro un mondial sur le segment porteur de la signalisation et n°2 mondial du matériel roulant. La nouvelle entité réaliserait un chiffre d’affaires de plus de 15 milliards d’euros et bénéficierait d’un carnet de commandes approchant les 60 milliards d’euros.
 

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