Un agenda stratégique de recherche d’ici 2020 pour donner une nouvelle ambition à la France

Le 21/05/2013 à 18:53 par Jacques zzSUEAYGhcIE

Il s’agit notamment de favoriser les interactions entre les filières technologiques stratégiques : nanoélectronique, nanomatériaux, micro et nanofluidique, technologies logicielles, robotique, biotechnologies, technologies des systèmes embarqués.

La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, vient de présenter “l’agenda stratégique pour la recherche, le transfert et l’innovation” à l’horizon 2020 avec pour objectif de donner une nouvelle ambition à la recherche en France, et de faire face aux grands défis économiques et sociétaux. Il s’agit d’abord “de préserver la sérénité indispensable à la recherche fondamentale et disciplinaire”, et également de favoriser la recherche technologique et le transfert de technologies, deux points faibles de notre pays par rapport aux pays de niveau technologique comparable.

Geneviève Fioraso présentera un projet de loi en ce sens ce mercredi 22 mai à l’Assemblée nationale. “Investir dans le savoir et la recherche, c’est faire le pari de la compétitivité. Nos voisins, comme les pays émergents, eux ne s’y trompent pas : l’enseignement supérieur et la recherche y sont élevés au rang de priorités nationales”, a-t-elle souligné.

En 2010, la France consacrait 2,26% de son PIB aux dépenses de R&D, contre 2,82% en Allemagne. La Corée investit plus de 4,3% de son PIB dans la R&D, dont plus de 75% consentis par le privé.

La santé, la sécurité alimentaire, la gestion sobre des ressources, la lutte contre le changement climatique, la transition énergétique, la mobilité et les systèmes urbains durables, le développement de l’économie numérique et des technologies spatiales, ou encore la ré-industrialisation de nos territoires illustrent ainsi les défis majeurs qui doivent mobiliser les acteurs de la recherche et de l’innovation.

L’agenda stratégique s’appuiera sur une approche interdisciplinaire, seule capable de permettre l’élaboration de nouveaux concepts et les ruptures technologiques permettant de relever ces défis. Il s’agit de favoriser les interactions entre les différents champs scientifiques et les filières technologiques stratégiques : nanoélectronique, nanomatériaux, micro et nanofluidique, technologies logicielles, robotique, biotechnologies, technologies des systèmes embarqués.

Il convient d’assurer la coordination des actions entreprises, tâche qui reviendra au comité de pilotage et au conseil stratégique de la recherche qui seront créés pour conduire cette nouvelle ambition. Le conseil stratégique de la recherche, placé auprès du Premier ministre, se substituera au Haut conseil de la science et de la technologie. Il réunira des experts internationaux de haut niveau et des personnalités du monde socio-économique.

Au cours des dernières années, nous avons reculé dans notre participation aux projets européens : les participants français ont obtenu seulement 11,6% du total du budget alloué au titre du 7e PCRDT quand la France a contribué au budget de l’Union européenne à hauteur de 16,4%. Pour un euro investi par la France, les acteurs français en reçoivent 0,7 ; au lieu de 0,8 au cours du 6e PCRDT. A titre d’exemple, la Suisse, pour 1 euro investi, en retire 3 en termes de projets.

Pourtant, la qualité des projets français n’est pas en cause dans ce constat. Seulement au 5ème rang pour les déposants, la France est au 3e rang des bénéficiaires du PCRDT, loin toutefois derrière l’Allemagne et le Royaume-Uni. Notre taux de succès, de 25,5%, aux appels à propositions, est l’un des plus élevés de l’Union européenne.

“Il y a donc bien une mobilisation insuffisante des équipes françaises au regard des capacités de recherche de notre pays”, conclut Geneviève Fioraso. ce sera la lourde tâche de ce projet de loi que de renverser le tendance.

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