C’est Arnaud Montebourg qui a la charge de ce nouveau ministère dont la difficile mission est ”d’élaborer et de mettre en œuvre la politique industrielle et de redresser l’industrie en France”.

Lors de la constitution du gouvernement qui a suivi l’élection de François Hollande à la présidence de la République, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a annoncé, le 16 mai dernier, la création d’un ministère du “Redressement productif” appelé à remplacer le ministère de l’Industrie. C’est Arnaud Montebourg, âgé de 49 ans et avocat de formation, qui a la charge de ce nouveau ministère dont la difficile mission est “d’élaborer et de mettre en œuvre la politique industrielle et de redresser l’industrie en France”. Comme l’était l’ancien ministère de l’Industrie, il sera situé dan l’imposant bâtiment du ministère de l’Économie, également appelé Bercy, en raison de sa localisation dans ce quartier du 12e arrondissement de Paris.

Lors de la passation de pouvoirs opéré par le précédent ministre de l’Economie, François Baroin, Arnaud Montebourg a expliqué que “le ministre du redressement productif est le ministre de la reconquête, c’est-à-dire de la création de l’emploi, du sauvetage autant que possible des emplois qui risquent d’être perdus”. “Nous avons perdu 750 000 emplois industriels en 10 ans, 900 usines ont fermé en trois ans”, a affirmé Arnaud Montebourg. Or, “un pays qui ne produit pas, qui ne produit plus, est dans la main des pays qui produisent”, a-t-il ajouté.

Arnaud Montebourg sera épaulé par deux ministres déléguées : Sylvia Pinel, chargée de l’artisanat, du commerce et du tourisme et Fleur Pellerin, chargée des PME, de l’innovation et de l’économie numérique. Il vient de faire savoir, par un communiqué, qu’il comptait s’entretenir, successivement, avec les dirigeants de la Confédération générale des PME(CGPME), de FO, de la CFDT, du Medef, et avec un représentant de la CGT.