Couverture ElectroniqueS n°127

La ministre de la Recherche, Valérie Pécresse, a présenté 29 projets(*) qui pourraient être financés dans le cadre du grand emprunt national. Un grand nombre de ces projets font appel à l’électronique. Le grand emprunt pourrait bien être l’occasion de faire faire un pas de géant à la recherche partenariale, celle qui associe les entreprises aux laboratoires de recherche publique. Tel est en tout cas l’ambition de la ministre de la Recherche, Valérie Pécresse. Elle a présenté, le 6 octobre dernier, à de hauts responsables de la recherche en France, 29 projets qui pourraient être financés dans le cadre du grand emprunt national dont le lancement effectif est annoncé pour début 2010. « Ces projets sont ambitieux, car ils assurent un retour sur investissement aussi bien scientifique, économique que social », souligne la ministre. « Je souhaite que nous utilisions l’opportunité exceptionnelle du grand emprunt pour faire faire un saut technologique à notre pays », a déclaré la ministre à l’ouverture de ce séminaire de réflexion réunissant chercheurs et représentants du monde économique. Valérie Pécresse a notamment fait référence à la « stratégie nationale de recherche et d’innovation », présentée en juillet dernier. Dans ce cadre, six cents chercheurs avaient participé, au premier semestre 2009, à l’élaboration d’un document mettant en avant trois domaines prioritaires : la santé et les biotechnologies ; l’environnement et les écotechnologies ; le numérique, la communication et les nanotechnologies. Environnement, nanotechnologies, mobilité… Valérie Pécresse a ensuite présenté devant la commission les 29 projets retenus, en insistant sur ces trois thématiques. Parmi les exemples de projets éligibles, figurent la création d’un pôle recherche et environnement sur le plateau de Saclay, le lancement d’appels à projets sur les bâtiments à énergie positive, différents projets sur l’énergie solaire (notamment les cellules couches minces), les batteries pour véhicules électriques, la mobilité urbaine, et la “ route intelligente ”, des démonstrateurs pour des transports aériens et maritimes plus efficaces, plus écologiques et plus sûrs, une plate-forme de recherche partenariale sur l’Internet du futur qui simulerait, sur trois sites distants, les infrastructures de communication, les applications nomades, leur usage et leur sécurité. Il s’agit en outre de construire des centres d’intégration hébergeant des chercheurs publics et privés dans le domaine des nanotechnologies, sur les trois centres Nano-Innov : Saclay, Grenoble et Toulouse. Elle prévoit notamment de développer, sur le plateau de Saclay, un centre de recherche en nanosciences regroupant les équipes de l’Institut d’Electronique Fondamentale (IEF) d’Orsay, le Laboratoire de Physique et Nanostructures (LPN) de Marcoussis et leurs centrales de nanotechnologies. La ministre a mis l’accent sur la recherche partenariale, notamment entre le public et le privé, et sur la création de ponts entre la recherche et l’innovation industrielle. « Nous voulons faire de la recherche un levier pour notre économie. C’est pour cela que les projets retenus sont principalement des projets de recherche partenariale, des plates-formes communes de recherche publique-privée ou des créations de démonstrateurs et de prototypes qui ne peuvent pas être financés par des laboratoires, des organismes de recherche, ni dans le cadre de l’agence nationale de la recherche. Nous devons casser les barrières artificielles entre le public et le privé », a souligné Valérie Pécresse. La ministre a néanmoins rappelé l’importance de la recherche fondamentale. « Celle-ci ne permet pas un retour sur investissement direct, les laboratoires de recherche fondamentale ne pourront pas rembourser l’emprunt eux-mêmes, mais en lien avec la recherche technologique, elle est essentielle », a-t-elle expliqué. (*) Le détail des 29 projets incluant des fiches thématiques sur les technologies de l’information, de la communication et les nanotechnologies, est consultable sur le site Internet du ministère de la Recherche : www.enseignementsup-recherche.gouv.fr Valérie Pécresse, ministre de la Recherche : « Je souhaite que nous utilisions l’opportunité exceptionnelle du grand emprunt pour faire faire un saut technologique à notre pays »

La recherche partenariale pourrait bénéficier du grand emprunt

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