RWU, un projet de R&D destiné à réduire à distance la consommation des produits électroniques

Le 13/12/2013 à 15:47 par Jacques zzSUEAYGhcIE

Il s’agit de réveiller à distance un équipement jusqu’alors complètement éteint à l’aide d’une impulsion électromagnétique. De cette manière, au lieu d’être maintenu en veille et avec une consommation non négligeable, l’appareil électrique est à l’arrêt jusqu’à ce qu’il reçoive un « ordre » de réveil par l’utilisateur, ce qui permet une réduction par 1 000 de la consommation.

La consommation « passive » et invisible des appareils électroniques en veille a un impact la facture électrique des français de manière non négligeable (11% de la facture annuelle selon la société Powermetrix). Afin de la réduire de manière sensible, un projet de R&D a été développé au au sein des pôles de compétitivité Elopsys et S2E2 . Ce projet, Remote Wake-Up (RWU), initié en 2008 et piloté par le groupe Legrand a été présenté, il y a quelques semaines, aux financeurs du projet afin de mieux en comprendre les enjeux, les avancées et les perspectives.

Les autres partenaires du projet sont STMicroelectronics (Tours), la PME Sorec (Romorantin), le centre de transfert Cisteme (Limoges), les laboratoires Ampère (Lyon) et XLIM (Limoges), et le coordinateur, le Pôle Capteurs et Automatismes (Université d’Orléans).

Le projet Remote Wake Up (« Dispositif de réveil à distance ») anticipe les réglementations de la Commission Européenne sur les réductions des consommations en veille des appareils électriques. Aujourd’hui, à échéance du projet, un démonstrateur est validé et de nouvelles applications sont envisagées.

La directive Ecoconception de la commission Européenne vise à diminuer la consommation des appareils en veille de 73% d’ici 2020. Les équipements visés par la technologie RWU
représentent un tiers des appareils équipés de veille.

Le projet RWU vise la conception d’un dispositif de réveil à distance qui, sur le principe d’une télécommande, va apporter sans qu’il y ait contact une énergie qui fasse basculer l’interrupteur.
Il s’agit donc de substituer à une télécommande ‘traditionnelle’, qui transmet uniquement des données (via l’Infrarouge ou la Radiofréquence), une télécommande qui envoie en plus un
faisceau d’énergie exploitable. Cette énergie reçue par le dispositif commandé (raccordé au secteur mais non alimenté, c’est-à-dire à consommation nulle) réveille un circuit d’alimentation qui lui permet d’être ensuite, le cas échéant, à même de décoder une trame et d’exécuter l’ordre. Le dispositif étant alors alimenté jusqu’à ce qu’un nouvel ordre “Repos” arrive et remette l’alimentation en très haute impédance. De cette manière, au lieu d’être maintenu en veille et avec une consommation non négligeable, l’appareil électrique est à l’arrêt jusqu’à ce qu’il reçoive un «ordre » de réveil par l’utilisateur, ce qui devrait entraîner une réduction par 1 000 de la consommation.

Ce projet de recherche, associant entreprises, laboratoires de recherche et centre de transfert, a reçu le soutien des collectivités des régions Centre (dont le Conseil Général du Loir-et-Cher) et Limousin, de l’Etat (à travers le Fonds Unique Interministériel) et de l’Europe.

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