Plus de 180 patrons américains se mobilisent pour soutenir Apple face à l’Europe

Le 19/09/2016 à 14:31 par Jacques zzSUEAYGhcIE

“Business Roundtable” est un lobby de P-dg très puissant aux Etats-Unis. Tim Cook, à la tête d’Apple, n’en est pas membre. Mais le groupe représente d’autres entreprises majeures, tel qu’AT&T, General Electric ou encore de Qualcomm, Dell ou IBM.

Un lobby de 185 P-dg américains, baptisé “Business Roundtable”, a envoyé une lettre aux dirigeants des 28 États membres de l’Union européenne pour les appeler à combattre la décision de la Commission européenne contre Apple..

L’Irlande avait été sommée, fin août, de récupérer 13 milliards d’euros d’impôts impayés par l’entreprise américaine. « Je vous conjure de travailler avec vos collègues pour combattre cette décision et mettre fin à l’utilisation des enquêtes pour aides d’État illégales qui passent outre le droit de votre pays et d’autres de déterminer et interpréter leurs propres lois fiscales », a écrit Doug Oberhelman, P-dg de Caterpillar et président de “Business Roundtable”, dans une lettre adressée à Angela Merkel consultée par le Financial Times.

“Business Roundtable” est un lobby de P-dg très puissant aux Etats-Unis. Tim Cook, à la tête d’Apple, n’en est pas membre. Mais le groupe représente d’autres entreprises majeures, tel qu’AT&T, General Electric ou encore de Qualcomm, Dell ou IBM. Le groupe s’était déjà exprimé fin août à propos de l’affaire Apple, qualifiant la décision de la Commission européenne « la dernière agression de l’Europe contre la souveraineté des Etats et les entreprises américaines ».

Pour eux, forcer l’Irlande à réclamer des impôts impayés à Apple est une « blessure que l’Europe s’inflige à elle-même et ses citoyens ». Les membres de “Business Roundtable” s’inquiètent désormais des conséquences ailleurs dans le monde. « D’autres pays vont interpréter cette décision comme étant un comportement acceptable, plongeant toutes les multinationales, y compris celles qui ont leur siège social en Europe, dans l’inquiétude de voir leur capital exproprié par des gouvernements souhaitant plus de revenus ou punir un rival étranger ».

Ces arguments font écho à ceux d’Apple. Tim Cook a en effet estimé que cette décision aura « un effet désastreux sur l’investissement et la création d’emploi en Europe ».

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