Le Snese alerte d’une pénurie en formation en circuit imprimé

Le 07/02/2017 à 14:40 par Didier Girault
Wall4Joy

Une enquête menée par le syndicat français de la sous-traitance en électronique révèle des hausses de prix et de délais de livraison. Cette situation met, une fois de plus, en lumière la dépendance de l’industrie électronique française par rapport aux sources de composants asiatiques.

Le Snese (syndicat français de la sous-traitance en électronique) alerte les industriels français de l’électronique d’un risque de pénurie en circuit imprimé. Informé l’an passé par certains de ses adhérents, de difficultés dans les livraisons de circuits imprimés, le syndicat a enquêté sur le sujet du 23 au 31 janvier 2017. Il en a notamment tiré les remarques suivantes : 61% des entreprises interviewées ont constaté une hausse de prix dans la fourchette «5% -20% ; et 70% des entreprises ont constaté une augmentation du délai de livraison supérieure à 5 jours (+14% puisque le délai de livraison des circuits imprimés en provenance d’Asie est de l’ordre de 5 semaines).

Comme les importations de circuits imprimés par la sous-traitance en électronique de l’Hexagone sont la règle – 650 millions d’euros d’achats de circuits imprimés par la profession en 2016 et une production hexagonale de circuits imprimés de l’ordre de 150 millions d’euros en 2014 , rappelle le Snese… -, l’avertissement du syndicat est à prendre très au sérieux.
D’autant que le Snese remarque que les experts en minéraux prévoient un ralentissement mondial de l’extraction de cuivre.

Le syndicat prend prétexte des problèmes concernant aujourd’hui le circuit imprimé pour rappeler l’urgence d’une filière européenne de l’électronique – c’est-à-dire de la mise en place de moyens de productions de composants actifs, passifs et de connectique – de façon à réduire la dépendance de la fabrication européenne de matériels électroniques vis-à-vis de l’Asie et en particulier de la Chine.

Reçu par la Délégation Générale des Entreprises (DGE) du Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, le Snese a proposé à cette DGE de « superviser des travaux de veille et de monitoring dans le cadre d’une poursuite des travaux déjà menés par lui, comme l’enquête du mois de janvier 2017 ».
 

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