Spécial Global Industrie : Ticio élargit son offre

Le 12/03/2019 à 10:02 par Didier Girault
Didier Girault

Outre les commandes, les livraisons et les facturations, la deuxième mouture de cette technologie régissant les échanges sécurisés d’informations numérisées prendra également en charge les devis, la gestion des stocks morts et la documentation douanière.

Ticio est un système régissant les échanges sécurisés d’informations numérisées entre les entreprises, leurs fournisseurs et leurs clients. Il s’appuie sur l’échange de données informatisées (EDI) et se veut davantage que les systèmes EDI sectoriels mis en place par les grands donneurs d’ordres notamment de l’aéronautique (standard BoostAero), des télécoms et de l’automobile.

Ticio a vu le jour il y a plus de 10 ans dans le cadre du programme TIC-PME avec pour objectifs d’améliorer la qualité des échanges d’informations entre entreprises – en supprimant les ressaisies manuelles -, de sécuriser ces échanges et de les favoriser – de par leur facilité même.

Toutefois, en 2019, Ticio ne compte que 150 utilisateurs en France. D’où, une remise en question des concepteurs de Ticio et la mise en place d’un Ticio de deuxième génération, dit Ticio Appros, à spectre plus large, à installation encore plus aisée et à sécurité des échanges encore améliorée.

Jusqu’alors, Ticio prenait en charge les transferts d’informations relatives aux commandes (commandes et accusés de réceptions de commandes), aux livraisons (bons de livraison et accusés de réceptions de livraisons) et aux facturations (factures et avis de paiement).

Le nouveau Ticio prendra également en compte des actions intervenant en amont de la commande et en aval de la facturation. « Le besoin est plus important que ce qui avait été initialement prévu… Ainsi, tout en amont, le devis, qui jusqu’alors n’était pas concerné, va l’être. En aval, le système permettra de communiquer sur les stocks de façon à les minimiser et/ou les valoriser », nous a indiqué Michel Ramez, chef de projet et fondateur de l’association Ticio, ainsi que vice-président d’Acsiel.

Le nouveau Ticio sera ainsi doté d’un dispositif qui facilitera la réponse aux appels d’offres. Et, pour la valorisation des stocks « morts » (stocks de composants ayant peu de chance d’être utilisés), Ticio Appros intégrera l’appli Net Tronic’S mise au point par le Snese et qui connaît un grand succès auprès des sous-traitants adhérents à ce syndicat.

Enfin, pour répondre aux besoins d’internationalisation des PME, Ticio Appros intégrera un sous-ensemble de gestion des documentations et des informations relatives aux douanes et aux systèmes douaniers.

Le Snese est le coordinateur du projet

La sécurité est aussi peaufinée : dans ce domaine, Ticio travaille en liaison avec SRCI, le spécialiste de la dématérialisation. Pour les aspects réglementaires, « nous faisons appels à des experts comme le Ceraps, le centre d’études et de recherches administratives, politiques et sociales, qui est une unité mixte entre l’université de Lille et le CNRS », indique M. Ramez.

Parmi les autres participants du projet figurent aussi Akanea (éditeur de logiciels), la Skema Business School qui est une école de commerce, et le pôle de compétitivité I-Trans (transport durable et logistique). L’ensemble du projet Ticio est sous la houlette du Snese qui se charge de la communication ainsi que de l’accompagnement des PME.

Le financement de Ticio Appros est en cours de négociation notamment avec Bpifrance et le cluster We Network qui, dans le cadre de son programme d’aller vers l’industrie 4.0, traite des « stocks morts » (We Network reçoit des subsides via le Programme des investissements d’avenir).

Le nouveau Ticio cible d’abord l’Hexagone mais a des ambitions européennes. C’est d’ailleurs pour cela que le système a adopté le langage des échanges de données informatisées ebxML, commun en Europe.
 

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