Circuit imprimé : toujours plus haut de gamme avec GTID !

Le 02/06/2010 à 13:03 par Didier Girault

Ce fabricant brestois de circuits imprimés mène une recherche de tous les instants, en partenariat avec des chercheurs des écoles d’ingénieurs et des universités, avec ses fournisseurs de matériaux et avec ses clients. Bilan : au fur et à mesure que la concurrence s’empare du « haut de gamme », il produit et commercialise du « très haut de gamme ».

Lucien Traon, président de GTID (Groupe Traon Industrie Développement), est un passionné de circuits imprimés dont sa société est à la fois concepteur et fabricant. Sur son stand, il présente un circuit multicouche en téflon, partie d’une antenne, en indiquant que celui-ci a fait l’objet d’un transfert de technologie avec un grand équipementier de la Défense «parce qu’il fallait résoudre un problème de pressage».
Il désigne le composant voisin : un circuit imprimé hyperfréquence destiné à un autre grand donneur d’ordre du militaire, qui présente des cavités entièrement métallisées dans lesquelles ont été percés des micro-trous!
«Un tel développement ne peut se faire qu’après avoir circonscrit les maillons les plus complexes du produit envisagé [dans ce cas, les micro-trous]», indique M. Traon. Et quand le travail a démarré, «il progresse étape par étape, chacune d’entre elles devant être validée par le client», poursuit-il.

Le bilan de cette stratégie de «fuite en avant» vers le très haut de gamme est éloquent : aujourd’hui, la majorité des commandes faites à GTID concerne des circuits imprimés à dix couches et plus, «les acheteurs se fournissant de plus en plus en modèles 4 à 6 couches auprès de fabricants chinois», annonce Cécile Dragon (notre photo), directrice commerciale et financière de la société.

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Cécile Dragon, directrice commerciale de GTID

Autre conséquence de la concurrence de l’Empire du Milieu : en 10 ans, chez GTID, le volume moyen de commandes est passé de 400 pièces à 50 pièces. La PME bretonne s’adapte et avance. S’appuyant sur 120 personnes, elle annonce un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros. Et elle sert quelque 300 clients dont une majorité appartient aux domaines de l’aéronautique civile et militaire.

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