Ferroviaire : Alstom et Siemens négocient un accord de fusion

Le 25/09/2017 à 14:46 par Jacques zzSUEAYGhcIE

Il s’agit pour Siemens et Alstom, qui réalisent respectivement 7,8 et 7,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires, de s’unir face au géant chinois CRRC (18,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires).

Le français Alstom et l’allemand Siemens négocient pour former un géant européen du ferroviaire, bien qu’aucune décision n’ait été prise, affirme le quotidien allemand “Handelsblatt”, évoquant des sources internes aux deux groupes.

Selon le “Handelsblatt”, Siemens réunit son conseil de surveillance ce mardi, pendant qu’Alstom tiendra un conseil d’administration. Le scénario d’un rapprochement entre Alstom et Siemens avait été évoqué puis avorté en 2014-2015. Alstom  a confirmé des “discussions en cours” avec le groupe allemand.

L’accord négocié prévoit l’absorption du pôle ferroviaire de Siemens par Alstom, spécialisé dans ce domaine depuis la cession de son pôle énergie à General Electric, pour former un groupe installé et coté à Paris mais dont l’allemand prendrait la moitié du capital.

La présidence du conseil de surveillance de ce nouveau groupe reviendrait à Siemens, tandis que le patron d’Alstom, Henri Poupart-Lafarge, conserverait la tête du directoire.

Il s’agit pour Siemens et Alstom, qui réalisent respectivement 7,8 et 7,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires, de s’unir face au géant chinois CRRC (18,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires).

Siemens discutait depuis plusieurs mois avec le canadien Bombardier pour former deux coentreprises, l’une dans le matériel ferroviaire et l’autre dans la signalisation. Mais Bombardier étant très implanté en Allemagne, ce scénario pose autant de problèmes de concurrence et de suppressions potentielles de postes que celui d’une fusion Alstom-Siemens.

Mais la dimension politique pèse pour un rapprochement franco-allemand : les deux groupes attendent des autorités européennes de la concurrence qu’elles prennent en compte la nécessité de faire contrepoids face à CRRC sur le marché mondial, selon le Handelsblatt. Un rapprochement franco-allemand prendrait en effet tout son sens.

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