Négociations très avancées en vue d’une fusion entre PSA et Fiat Chrysler Automobiles

Le 31/10/2019 à 12:30 par Jacques zzSUEAYGhcIE

La nouvelle entité créerait le 4è plus grand constructeur mondial en terme de ventes annuelles (8,7 millions de véhicules) avec environ 400000 collaborateurs. L’entité issue de la fusion réunirait les compétences élargies des deux groupes dans les technologies qui construisent la nouvelle mobilité durable, notamment les moteurs électrifiés, la voiture autonome et les technologies numériques et connectées. Les synergies annuelles et progressives sont estimées à approximativement 3,7 milliards d’euros, sans fermeture d’usine.

Le Conseil de surveillance de PSA et et le Conseil d’administration de Fiat Chrysler Automobiles (FCA) sont convenus d’oeuvrer à une fusion à 50/50 des activités des deux groupes. Les deux conseils ont donné à leurs équipes respectives le mandat de finaliser les discussions et conclure un protocole d’accord dans les prochaines semaines.

 

Ce projet de rapprochement fait suite à des discussions intensives entre les dirigeants des deux groupes. Tous deux partagent la conviction qu’il y a une logique évidente dans cette initiative audacieuse, qui créerait un leader de l’industrie doté des capacités et des ressources nécessaires pour saisir avec succès les opportunités et gérer avec efficience les défis de la nouvelle ère de la mobilité.

Ce rapprochement permettrait de créer le 4è plus grand constructeur mondial en terme de ventes annuelles (8,7 millions de véhicules), avec un chiffre d’affaires consolidé de près de 170 milliards d’euros, un résultat opérationnel courant de plus de 11 milliards d’euros sur la base de résultats agrégés 2018, excluant Magneti Marelli et Faurecia. Le nouvel ensemble emploerait 400000 collaborateurs.

L’importante création de valeur générée par cette opération est estimée à près de 3,7 milliards d’euros de synergies annuelles et progressives. Elles découleraient principalement d’une affectation plus efficiente des investissements dans les plateformes de véhicules, les chaines de traction, les technologies et une capacité d’achats plus importante inhérente à la nouvelle dimension du groupe. Ces estimations de synergies ne sont pas basées sur des fermetures d’usine. Il est prévu que 80% des synergies seraient réalisées à partir de la fin de la quatrième année. Le coût de réalisation de ces synergies est estimé à 2,8 milliards d’euros.

Le groupe serait présent partout dans le monde avec une empreinte industrielle forte en Europe et en Amérique. Il disposerait d’une gamme complète allant des véhicules utilitaires aux marques premium. Cette opération offrirait aux deux groupes la taille nécessaire pour mener à bien les investissements indispensables pour faire face aux défis de la transition énergétique, de l’électrification ainsi que de la conduite partagée, autonome et connectée.

Le gouvernement suit de près cette opération et sera particulièrement vigilant sur la préservation de l’empreinte industrielle en France, la localisation des centres de décision et la confirmation de l’engagement du nouveau groupe sur la création d’une filière industrielle européenne de batteries électriques. Concernant ce nouveau projet, aucune fermeture de site ne devrait intervenir en France, et a donc de bonnes chances de ne poser aucun problème aux pouvoirs publics français.

Les actionnaires des deux groupes détiendraient respectivement 50% du capital de la nouvelle entité et partageraient donc à parts égales les fruits de ce rapprochement. Celui-ci s’opèrerait grâce à une fusion des deux groupes réunis sous une maison mère néerlandaise. La gouvernance de la nouvelle entité serait équilibrée entre les actionnaires et la majorité des administrateurs serait indépendante. Le Conseil d’administration serait composé de onze membres. Cinq membres du Conseil seraient nommés par FCA (dont John Elkann en tant que président) et cinq membres par Groupe PSA (dont l’administrateur référent et le vice-président). Le CEO serait Carlos Tavares, actuel P-dg de PSA, pour une durée initiale de 5 ans et il serait également membre du Conseil d’administration.

Ce projet de fusion intervient quelques mois seulement après l’échec des négociations entre FCA et Renault. FCA avait rapidement jeté l’éponge, estimant que la réponse de l’Etat français se faisait trop attendre.

 

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