Galileo, vitrine embarrassante de l’aérospatiale européenne

Le 15/09/2014 à 7:14 par Frédéric Rémond

 

Les nombreux documents qui nous sont parvenus sur la vie de Galilée mettent en lumière tant son opiniatreté que ses perpétuels problèmes d’argent. Le nom choisi pour le programme européen censé concurrencer et même surpasser le GPS américain est donc finalement bien choisi. Avec un coût global dépassant largement les 5 milliards d’euros, qui se rapproche dangereusement du double de la somme prévue au départ, et de multiples retards, le programme de géolocalisation par satellites peine en tout cas à démontrer le savoir-faire technologique du Vieux continent.

Dernier écueil en date : les deux satellites lancés le 22 août par une fusée Soyouz suivent une orbite elliptique à 17000 km de la Terre, alors qu’ils auraient dû se positionner en orbite circulaire à 23000 km. Une paille… La faute, semble-t-il (une enquête est en cours), à l’étage supérieure de la fusée, Fregat, co-développé dans les années 90 par les russes et les européens, et qui n’avait jusque-là jamais fait défaut. De cette erreur à 150 millions d’euros, il faudra tirer rapidement les leçons afin de mettre en oeuvre de manière optimale la trentaine de satellites qui devrait constituer le réseau Galileo dont le lancement reste, officiellement, prévu pour 2017.

 

Copy link
Powered by Social Snap