La mondialisation : pour ou contre, on est dedans… surtout en médical

Le 19/12/2014 à 7:51 par Didier Girault
Nasa

Certains politiques la taxent de mère chômage de l’Occident. D’autres ont vu en elle la mère Noël de ce même Occident, celle qui garnit de gadgets les rayons des supermarchés. Peu importe : la mondialisation est là et pour longtemps… et agite le quartier du médical davantage sans doute que les autres secteurs.

La mondialisation, c’est le grand thème de notre époque, celui sur lequel tout un chacun se doit d’avoir un avis. Un temps portée au pinacle par les libéraux européens, descendants des aventuriers créateurs de comptoirs (Indes…), elle est aujourd’hui mise à l’index par les populations de ces mêmes pays, passées sous le joug du chômage depuis. Quoi qu’il en soit, la mondialisation est là et, sauf accident, pour très longtemps.
La sphère du médical n’y échappe pas. Davantage, c’en est un drapeau. D’ailleurs, que lit-on dans ce numéro ? STMicroelectronics, Clonit et l’institut Lazzaro Spallanzani ont, ensemble, mis au point un analyseur portable permettant d’identifier, en moins de 75 minutes, la présence du virus Ebola. Ainsi, un virus qui sévit en Afrique est contrecarré dans son expansion funeste par un pool d’organismes européens. Quelle épatante illustration de l’actualité de la mondialisation ! Sans doute, certains fâcheux trouveront à y redire, arguant que c’est la menace que fait peser, sur l’Occident, le petit Ebola, qui a accéléré la mise au point du détecteur. Alors qu’en ce qui concerne la malaria, la vitesse de travail est toujours limitée…
Peu importe, le médical est réellement un secteur où se concrétisent prioritairement les grands courants qui orientent le monde : pluridisciplinarité (ST est un fabricant de semi-conducteurs, Clonit, un pionnier des biotechnologies, et Lazzaro Spallanzani, un centre de recherches sur les maladies infectieuses), accélération des processus et réactivité (il a fallu peu de temps pour mettre au point un détecteur capable de dépister, en moins de 75 minutes, la présence d’un Ebola de la campagne tout émoustillé et fort ragaillardi de se retrouver en ville) et insistance sur la prévention (il s’agit de détecter). Dans cette lettre, l’accent mis aujourd’hui sur la prévention, nous pouvons aussi le lire dans la conception d’un détecteur de chutes connecté (Assystel) et, à un niveau plus général, dans le lancement d’EIT Health, consortium européen ayant pour objectif de créer les meilleures conditions de vieillissement qui soient pour les populations du Vieux Continent, notamment en terme de conservation de l’autonomie.
Alors, à vous tous, futurs vieillards, je souhaite un très joyeux Noël.
 

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