Boeing qui pleure, Airbus qui rit

Le 27/01/2020 à 12:17 par Frédéric Rémond

L’action d’Airbus, qui valait moins de 10 euros en 2009 et moins de 50 euros en 2016, tutoie désormais les 140 euros. Boosté par la santé insolente du transport aérien mondial, le constructeur européen bénéficie également des déboires de son principal concurrent, Boeing. Ce dernier souffre notamment des affres de ses 737 Max, cloués au sol par les autorités après deux crashs en cinq mois alors que ces avions étaient censés représenter un tiers de son chiffre d’affaires d’ici cinq ans. En 2019, L’américain a enregistré plus d’annulations que de nouvelles commandes, un revers inédit depuis plus de trente ans.
Encore faut-il qu’Airbus soit en mesure d’honorer les commandes sur lui reportées, alors qu’il peine déjà à fournir ses A321 standards et XLR en nombre suffisant. Une nouvelle ligne d’assemblage pourrait être installée à Toulouse, où l’heure est à l’embauche. C’est d’ailleurs le cas sur les autres chaines du fabricant : Hambourg, Tianjin (Chine) et… Mobile, dans l’Alabama. Cette production américaine permet à Airbus de se prémunir contre les surtaxes imposées par l’administration américaine afin de soutenir son champion local.

 

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