L’aluminium bientôt à la place du cuivre dans les faisceaux de câbles des véhicules électriques ?

Le 15/03/2011 à 5:20 par La Rédaction

Cette option est envisagée sérieusement par plusieurs constructeurs automobiles afin de réduire le poids des véhicules électriques et ainsi améliorer leur autonomie. L’autonomie des véhicules électriques reste un obstacle crucial au développement de ce type de voitures en dehors de la sphère urbaine. Pour passer outre, deux voies s’offrent aux constructeurs : accroître l’autonomie des batteries, ce à quoi s’affairent tous les fabricants de batteries, ou alléger les véhicules électriques pour réduire de manière significative leur consommation.

En ce qui concerne cette deuxième voie, l’une des options possibles est de troquer les carrosseries en acier contre des carrosseries constituées essentiellement d’aluminium, ce qui est déjà utilisé par certains constructeurs de véhicules thermiques haut de gamme tel qu’Audi, par exemple. Mais certains constructeurs comptent aller plus loin pour les véhicules électriques de prochaine génération en remplaçant les câbles et faisceaux de câbles traditionnels en cuivre par des versions elles aussi en aluminium.

Selon le site www.interconnectionworld.com, cette dernière option commence à être explorée par quelques constructeurs. Ainsi, le fournisseur de câbles japonais Sumitomo Electric Industries fournirait déjà des faisceaux de câbles basse tension en aluminium à Toyota pour équiper certains véhicules compacts de ce dernier. Autre exemple : celui de BMW qui travaille avec des équipes de R&D de l’université technique de Munich (TUM) pour trouver des solutions permettant de remplacer le cuivre par de l’aluminium dans les faisceaux de câbles de ses futurs véhicules électriques.

Mais cela risque de prendre du temps car de nombreux obstacles technologiques ne plaident pas en faveur de l’aluminium pour ce type d’applications. A commencer par l’utilisation de process de fabrication et d’assemblage complètement différents qu’il reste à développer et à qualifier, l’aluminium étant beaucoup plus difficile à travailler que le cuivre, en particulier pour réaliser des connexions serties efficaces. Toujours selon le site www.interconnectionworld.com, se pose également le problème des câbles de puissance, indispensables aux véhicules électriques, qui nécessiteraient des sections de câbles beaucoup plus importantes dans le cas de l’aluminium compte tenu de sa faible conductivité par rapport au cuivre.

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