Sous-traitance française en électronique : la flexibilité devient cruciale

Le 22/09/2017 à 6:43 par Didier Girault
Alliansys

Seule la flexibilité peut résoudre le problème des aléas de charge des usines, conséquence d’un manque de prévisions, devenu structurel, des donneurs d’ordres.

« Pendant 12 ans, jusqu’en 2015, le chiffre d’affaires de la sous-traitance en électronique de l’Hexagone a progressé de 8 à 10% par an. En 2016, la croissance a fléchi à +5% avec de grandes diversités des progressions en fonction des tailles des entreprises et des entreprises », a indiqué Eric Burnotte, le nouveau président du Snese, le syndicat français de la sous-traitance en électronique, lors d’une conférence de presse qui s’est tenue le 20 septembre dernier.
« Certains sous-traitants ont affiché de fortes progressions, comme AsteelFlash (+10 à +12%), alors que d’autres ont vu leurs ventes stagner », poursuit le président.

Selon le Snese, les différences de progressions sont notamment à mettre sur le compte de la façon dont les entreprises ont su résoudre le problème des aléas de charge des usines, conséquence d’un manque de prévisions, devenu structurel, des donneurs d’ordres.
Structurel car, « actuellement, les sous-traitants ne réalisent que quelque 25% de leurs chiffres d’affaires à partir de commandes récurrentes ». Les 75% restants sont donc liés à des commandes aléatoires.

« Les PME se sont adaptées plus facilement que les grandes entreprises à cette nouvelle donne, du fait notamment de leur flexibilité », indique M. Burnotte.
Néanmoins, certains grands groupes, AsteelFlash en particulier, ont réagi et repensé leur stratégie de développement. Ainsi, AsteelFlash vient-il de signer un accord portant sur l’amélioration de la flexibilité dans l’entreprise – avec en contrepartie des embauches de personnes en CDI.
 

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