La Chine débauche des ingénieurs de TSMC afin de viser une en semi-conducteurs

Le 21/08/2020 à 13:21 par Jacques zzSUEAYGhcIE

Deux projets visent à développer des technologies de process de puces de 14 nanomètres et de 12 nanomètres, avec l’aide d’ex-employés de TSMC.

Deux projets soutenus par le gouvernement chinois dans le domaine des semi-conducteurs ont conduit à l’embauche de plus de 100 ingénieurs et managers de TSMC, le premier fondeur mondial de puces, ont déclaré plusieurs sources au Nikkei Asian Review. Les recrutements visent à aider Pékin à atteindre son objectif de construire une industrie nationale des puces et de réduire ainsi la dépendance de la Chine à l’égard des fournisseurs étrangers, ont indiqué ces sources.

Quanxin Integrated Circuit Manufacturing ou QXIC, et Wuhan Hongxin Semiconductor Manufacturing (HSMC), ainsi que diverses sociétés associées et affiliées, sont peu connus en dehors de la Chine. Mais en plus d’employer chacun plus de 50 anciens employés de TSMC, ces deux sociétés sont également dirigés par d’anciens cadres de TSMC. Les deux projets visent à développer des technologies de process de puces de 14 nanomètres et de 12 nanomètres, qui ont deux à trois générations de retard sur TSMC, mais qui restent les plus avancées en Chine.

Hongxin et QXIC, fondées respectivement en 2017 et 2019, sont deux exemples du développement récent de l’industrie chinoise des semi-conducteurs, alors que Pékin donne la priorité à l’autosuffisance dans les domaines technologiques clés touchés par les tensions avec Washington tels que les semi-conducteurs. La Chine devrait d’ailleurs être numéro un en termes de dépenses d’équipements de fabrication de puces en 2020 et 2021, selon SEMI.

Le plus grand fondeur du pays, Smic, soutenu par l’Etat, a récemment augmenté ses dépenses en capital pour la deuxième fois cette année, à 6,7 milliards de dollars. Il a également annoncé qu’il construirait une usine en coentreprise de 7,6 milliards de dollars avec la Beijing Economic-Technological Development Area, une zone de haute technologie soutenue par l’Etat, qui constitue un autre soutien gouvernemental fort aux producteurs de puces.

TSMC est très préoccupé par l’exode des talents, même si la perte peut ne pas avoir un impact immédiat sur sa position de leader dans l’industrie, ont déclaré des sources à Nikkei. La société craint que ses secrets commerciaux ne soient transférés à ces acteurs chinois émergents.

 

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