Participation aux projets de R&D européens : la France doit s’impliquer davantage !

Le 20/12/2013 à 12:01 par Jacques zzSUEAYGhcIE

La France a reculé dans sa participation aux projets européens lors du 7è PCRDT qui vient de s’achever : les participants français ont obtenu seulement 11,6% du total du budget alloué quand elle contribue au budget de l’Union européenne à hauteur de 16,4%. Pour un euro investi par la France, les acteurs français en reçoivent 0,7 au lieu de 0,8 au cours du 6e PCRDT. Le lancement du nouveau programme Horizon 2020 est une bonne occasion de se ressaisir !

C’est le lundi 16 décembre dernier, à la Sorbonne, que Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a lancé le nouveau programme cadre pour la recherche et l’innovation « Horizon 2020 », en présence d’Androulla Vassiliou, commissaire européenne à l’éducation, la culture, le multilinguisme et la jeunesse, de Robert Jan Smits, directeur géneral de la Recherche et de l’Innovation, représentant Maire Geoghegan Quinn, commissaire européenne à la recherche, de Dainius Pavalkis, ministre de l’Education et de la Science, représentant la présidence lituanienne et d’Hélène Conway-Mouret, ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée des Français de l’étranger.

Nouveau programme de financement de la recherche et de l’innovation de l’Union européenne pour la période 2014-2020, Horizon 2020 couvre l’ensemble de la chaîne de l’innovation, depuis l’idée jusqu’au marché. Avec 79 milliards d’euros, les crédits orientés vers la recherche et l’innovation ont augmenté de 20 % par rapport au 7ème programme cadre.

Comme l’a souligné la ministre « ce nouveau programme est une opportunité pour la France qu’il faut absolument saisir ». La ministre a appelé les chercheurs, ingénieurs, entrepreneurs, collectivités à répondre davantage* aux appels à projets européens notamment dans les domaines stratégiques pour notre pays, pour sa compétitivité, pour l’emploi comme l’environnement, la sécurité alimentaire, les biotechnologies, le big data, la cybersécurité, l’espace, l’aéronautique, la micro et nanoélectronique, le calcul haute performance, les maladies neuro-dégénératives, la lutte contre les pandémies…

La France a reculé dans sa participation aux projets européens lors du 7è PCRDT qui vient de s’achever : les participants français ont obtenu seulement 11,6% du total du budget alloué quand elle contribue au budget de l’Union européenne à hauteur de 16,4%. Pour un euro investi par la France, les acteurs français en reçoivent 0,7 au lieu de 0,8 au cours du 6e PCRDT. Pourtant, la qualité des projets français n’est pas en cause. Le taux de succès français, de 25,5%, aux appels à propositions, est l’un des plus élevés de l’Union européenne. Mais c’est le nombre de projets proposés qui n’est pas assez conséquent ! La qualité scientifique de nos projets fait que nous demeurons au 3eme rang des bénéficiaires du PCRD alors que nous sommes au 5ème rang des déposants, loin derrière l’Allemagne et le Royaume-Uni ! “Cette situation est insatisfaisante sur le plan du retour financier, mais elle l’est surtout pour des raisons de rayonnement scientifique”, explique la ministre.

Alors que la France se classe au 6ème rang mondial pour la recherche scientifique et seulement entre le 15ème et 20ème rang pour l’innovation, la ministre a ainsi encouragé les acteurs à répondre en plus grand nombre aux appels à projets liés à l’innovation à l’occasion du nouveau programme. “L’innovation, ce n’est pas seulement la croissance de demain ce sont surtout les solutions de demain. L’innovation doit, en effet, permettre de nous préparer aux mutations décisives de ce début de siècle en termes d’énergie, d’alimentation, de numérique, de santé avec la prise en compte de l’allongement du temps de la vie, des maladies chroniques et des nouvelles pratiques thérapeutiques associées (médecine personnalisée, ambulatoire, e-médecine,…)”.

La ministre a rappelé l’engagement du gouvernement, qui s’est traduit par le lancement d’un « Agenda France Europe 2020 », agenda stratégique pour la recherche, le transfert et l’innovation, conçu en synergie et en complémentarité avec Horizon 2020. Les priorités de l’Agenda France Europe 2020, inscrites dans la loi relative à l’enseignement supérieur et la recherche, sont fondées sur les grands défis sociétaux et à l’affirmation de la nécessité d’une recherche fondamentale et technologique d’excellence, indispensable au redressement industriel et à la compétitivité de la France.

” Dans un monde interdépendant et interconnecté, la politique de la recherche ne peut plus se faire à la seule échelle nationale, c’est tout l’enjeu d’un programme cadre européen de recherche ambitieux, lui-même inscrit, comme notre politique nationale, dans un cadre mondial”, a souligné Geneviève Fioraso.

« Donner un avenir aux jeunes européens, trop touchés par le chômage, passe par un investissement collectif dans l’éducation, la formation initiale et tout au long de la vie, la recherche, son transfert vers l’industrie et la société. Cela suppose de croire dans un avenir de progrès durable et partagé et de retrouver le goût de l’invention, de l’audace et de la coopération. Sachons, ensemble, y contribuer et retrouvons le goût d’entreprendre », a ajouté la ministre.

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