La réunion de ces deux sous-traitants, l’un basé à Saint-Malo, l’autre près de Granville, a créé un groupe de plus de 150 personnes, à chiffre d’affaires 24M€, qui travaille pour les domaines du médical, de l’industriel, de l’aéronautique et de la défense. Et qui s’ouvre à d’autres marchés.

Asica et Sicap exposent sous un même stand à Enova. En effet, depuis février 2016, le groupe Prenveille, déjà propriétaire de la PME bretonne Asica (80 personnes, 13M€ de chiffre d’affaires), a acquis l’entreprise normande Sicap (70 personnes, 11M€ de chiffre d’affaires). Dans la pratique, chacun des deux sous-traitants conserve son usine et, donc, ses spécificités ; à noter que les deux sites sont distants de 90 km.

L’opération a été longuement pensée puisque « les premiers contacts dataient de 2011 », ainsi que nous l’a dévoilé Jean-Luc Le Turdu, le directeur adjoint d’Asica. Et ce n’est qu’aujourd’hui, presque deux ans après l’acquisition, que les deux sous-traitants font stand commun : « il fallait prendre le temps de s’harmoniser », remarque M. Le Turdu.

Sicap gagne un bureau d’études

Il y a ainsi eu regroupement des services transversaux avec, par exemple, adoption par Sicap du même ERP (Sage X3) que celui d’Asica.
Au plan de la production, certains outils ont été mutualisés : ainsi, un robot de vernissage présent chez Sicap est maintenant également utilisé par Asica ; et alors qu’une nouvelle ligne CMS a été installée chez Asica, l’ancienne a été transférée chez Sicap.

Mieux encore, Sicap, à qui manquait un bureau d’études, peut maintenant s’appuyer sur celui d’Asica, fort de 9 personnes. Comme Asica, Sicap peut ainsi maintenant offrir à ses clients un éventail complet de services (conception de produits, industrialisation, réalisation de prototypes et production de séries).

La réunion des deux entreprises permet aussi à l’ensemble de présenter une plus grande puissance d’achat. L’étude des savoir-faire de l’une et l’autre entreprise a également permis de définir une stratégie commerciale d’ouverture à d’autres marchés que ceux traditionnellement ciblés par Asica (médical et industriel) et par Sicap (aéronautique, défense…). De nouveaux domaines sont envisagés comme les transports. Et pour mieux démarcher les clients, les sous-traitants ont doublé leur force commerciale (4 ingénieurs de vente aujourd’hui contre deux précédemment).

Asica : un équilibre entre médical et industriel

Asica est un sous-traitant spécialisé notamment dans le médical. Il conçoit et fabrique des matériels médicaux de tous types : paramédicaux (équipements de radiologie dentaire, d’analyse de sang, matériels auditifs…), médicaux de classe 1 (appareils de cardiologie, holter…), de classe 2 (respirateurs artificiels…) et de classe 3 (la plus complexe qui concerne des matériels destinés à des opérations sensibles comme des opérations à cœur ouvert…). Dopé par l’intercommunication (IoT), ce domaine est en pleine effervescence. « Son chiffre d’affaires représente entre 55 et 60% du total », annonce Jean-Luc Le Turdu.

Le reste des ventes d’Asica concerne l’industriel ; Asica maintient d’ailleurs un équilibre entre le médical et l’industriel. L’entreprise s’ouvre aujourd’hui à d’autres domaines dont l’agriculture : « des contacts ont été pris », indique ainsi M. Le Turdu.