Nanoélectronique : 100 milliards d’euros seraient nécessaires pour rester dans la course

Le 29/11/2012 à 23:54 par Jacques zzSUEAYGhcIE

Soulignant la nécessité pour l’Europe d’accroître sensiblement ses activités de recherche et d’innovation dans le domaine de la nanoélectronique, un document publié par Catrene et Aeneas estime qu’il serait nécessaire d’investir 100 milliards d’euros d’ici 2020 dans le cadre d’un programme de recherche et d’innovation ambitieux.

Catrene, le programme de R&D européen dédié à la nanoélectronique intégré au programme Eureka, et Aeneas, l’association qui fournit un cadre légal à la plate-forme technologique européenne en nanoélectronique Eniac, soutenu par les Etats membres et la Commission européenne, viennent d’annoncer la publication d’un document dans lequel ils expriment leur position sur les moyens à mettre en oeuvre pour que l’Europe reste dans la course à l’innovation en nanoélectronique au delà de 2020 (“Innovation for the future of Europe : Nanoelectronics beyond 2020”).

Soulignant la nécessité pour l’Europe d’accroître sensiblement ses activités de recherche et d’innovation dans le domaine de la nanoélectronique afin de maintenir sa compétitivité dans le monde entier, le document présente une proposition établie par les entreprises et les instituts de recherche présents au sein de l’écosystème de la nanoélectronique en Europe. Ils estiment qu’il serait nécessaire d’investir 100 milliards d’euros d’ici 2020 dans le cadre d’un programme de recherche et d’innovation ambitieux, planifié et mis en œuvre en étroite coopération avec l’Union européenne et les Etats membres.

“La nanoélectronique est non seulement importante pour l’Europe sur le plan stratégique, c’est aussi une technologie clé essentielle pour aider à résoudre tous les défis sociétaux identifiés dans le programme Horizon 2020 de l’Union européenne”, a déclaré Enrico Villa, président de Catrene. “Ce document important, qui a été établi conjointement et approuvé par tous les principaux acteurs de l’écosystème européen de la nanoélectronique, y compris les grandes entreprises industrielles, les PME, les organismes de recherche et les instituts académiques, vise à ouvrir la discussion sur la façon dont toute l’Europe de la recherche et de l’innovation en nanoélectronique peut être coordonnée afin d’optimiser l’application et la valeur économique de ce programme”, ajoute-t-il.

L’industrie européenne des semi-conducteurs en Europe et les instituts de recherche restent au cœur de l’économie fondée sur la connaissance en Europe, leur contribution étant estimée à 30 milliards d’euros de revenus annuels. Nos entreprises de semi-conducteurs ont des positions dominantes au niveau mondial dans des domaines clés tels que les transports et la sécurité, ainsi que dans les équipements et matériaux pour la fabrication de semi-conducteurs. La nanoélectronique ouvre non seulement de nouvelles possibilités d’exploiter les forces européennes en matière d’équipements et matériaux pour la production de puces, elle offre également des possibilités de développer la fabrication de semi-conducteurs européen sur tranches de 150 mm, 200 mm et 300 mm de diamètre pour produire des dispositifs hautement spécialisés à l’échelle nanométrique, nécessaires pour interfacer les puces aux environnements applicatifs. La mise au point de ces nouveaux dispositifs sera déterminante pour que l’Europe conserve sa position de leader mondial dans des secteurs industriels tels que l’automobile, l’aéronautique, le médical, l’industriel et les télécommunications.

“Malgré le climat actuel d’austérité, le fait d’investir dans des technologies qui soutiendront l’Europe tout au long du 21e siècle et de résoudre les défis sociétaux importants comme l’efficacité énergétique, la sécurité et le vieillissement de la population, a un sens économique”, a expliqué Enrico Villa. “Nous croyons fermement qu’avec le bon investissement et la coordination du programme à l’échelle européenne, l’écosystème européen de la nanoélectronique peut augmenter les revenus de l’Europe à travers le monde de plus de 200 milliards d’euros par an et créer environ 25 0000 emplois supplémentaires directs et induits en Europe”, estime-t-il.

Le document est disponible en téléchargement sur les sites Internet d’Aeneas et de Catrene

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