Un détecteur pour diagnostiquer et suivre la goutte

Le 06/01/2020 à 16:57 par Didier Girault
Caltech

Bâti autour de capteurs gravés au laser, ce dispositif détecte, dans la sueur, la présence d’acide urique et de tyrosine, deux composés pouvant signaler une maladie cardiovasculaire, un diabète de type 2, une maladie de foie ou la goutte.

Des chercheurs du California Institute of Technology (Caltech), de l’université de Pékin, de l’université de Santa Clara et de l’université de Californie ont conçu un dispositif qui peut détecter, dans la sueur, la présence d’acide urique et de tyrosine, deux composés pouvant signaler une maladie cardiovasculaire, un diabète de type 2, une maladie de foie ou la goutte.

Ce dispositif inclut des canaux micro-fluidiques – réalisés dans du plastique gravé avec un laser à CO2 – menant à des capteurs chimiques – gravés au laser et assurant la mesure dynamique des concentrations en acide urique et en tyrosine – ainsi qu’à un capteur à base de graphène – qui permet la mesure de la température de la peau, du rythme cardiaque et du rythme respiratoire. Les données récoltées peuvent être transmises via Bluetooth à des appareils d’analyse et de visualisation.

Ce dispositif a été conçu comme une alternative aux prises de sang – utilisées jusqu’alors pour la mesure de l’acide urique et de la tyrosine. Son grand intérêt par rapport à la prise de sang c’est sa possibilité de mesure en dynamique.
Des expérimentations ont porté sur des sujets soumis à des exercices sportifs après un régime riche en protéines (qui augmentent le taux d’acide urique). D’autres ont porté sur des malades de la goutte dont la sueur au cours d’exercices sportifs a été comparée à celle de personnes bien portantes. Dans tous les cas, les résultats ont été satisfaisants – en comparaison de ceux obtenus par la méthode traditionnelle (la prise de sang).
 

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