Le groupe Egide a rendu publics ses résultats de 2024, désormais présentés selon les normes comptables françaises (french GAAP) et non plus selon les normes internationales IFRS.
Pour le spécialiste mondial des boîtiers et connecteurs hermétiques et des solutions de dissipation thermique pour composants électroniques sensibles, le bilan de l’exercice 2024 est mitigé. D’une part les ventes ont fléchi de 18% pour légèrement dépasser les 30 millions d’euros, d’autre part l’Ebitda, bien que négatif, a « significativement » progressé pour s’établir à -0,49M€ contre -1,02M€ en 2023, et « témoigne de l’efficacité des mesures de restructuration et d’optimisation opérationnelle mises en œuvre ». La dette financière consolidée passe de 10,2M€ à 9,35M€ en 2024, soit une baisse de 0,84M€, grâce aux remboursements effectués au cours de l’exercice et à une « gestion rigoureuse de l’endettement. »
Autre signe encourageant pour le Français : la perte nette diminue de 19%, passant de 3,07M€ en 2023 à 2,48M€ en 2024. Même si l’ensemble des entités du groupe demeurent déficitaires, il souligne l’amélioration « significative » pour Santier (résultat net de -156K€ contre -994K€ en 2023), tandis qu’Egide SA (résultat net de -165K€ contre -91K€ en 2023) voit sa situation se dégrader légèrement et qu’Egide USA (-2,15M€ contre -1,97M€ en 2023) continue de peser fortement sur le résultat global. L’entité américaine a subi un ralentissement des ventes auprès de son principal client en raison de problèmes de surstock, ainsi qu’à des contraintes opérationnelles liées à un niveau de trésorerie limité. Pour sa part, Santier a subi des perturbations sur sa chaîne d’approvisionnements dues notamment à des défaillances de certains de ses fournisseurs en termes de qualité et de délais. Enfin, les difficultés d’Egide SA s’expliquent par la très forte baisse de commandes d’un de ses principaux clients qui s’est vu retirer des licences d’exportation, ainsi que par la quasi-disparition de ventes en Chine en raison de la situation géopolitique. Cependant, le groupe assure que le second semestre a « montré des signes de reprise, notamment pour Egide SA et Santier ».
En 2025, fort d’un ratio entre les prises de commandes et le budget de facturation globalement supérieur à celui des deux années précédentes (Egide SA : 57% du budget sécurisé au 1er janvier 2025 contre 47% en 2024), Egide anticipe un retour à la croissance de son chiffre d’affaires. Cela passerait par des opportunités à concrétiser avec le renforcement des grands comptes historiques d’Egide SA et l’essor de nouvelles applications pour les marchés du Mil-Aéro, des secteurs portés par le contexte géopolitique actuel mondial. Autre sujet porteur : le développement des activités dans les batteries thermiques et les systèmes de mise à feu chez Egide USA, avec, de nouveau, un potentiel de croissance pour les marchés du Mil-Aéro « dans un contexte où les politiques protectionnistes et tarifaires tendent à favoriser les productions locales ». A ce sujet, Egide fait savoir que « les annonces d’augmentation des budgets de défense et d’investissements dans les technologies stratégiques pourraient créer de nouvelles opportunités commerciales pour le groupe à partir de 2026-2027 lorsqu’elles se traduiront par des commandes concrètes. » Le groupe compte également poursuivre sa politique de diversification clients et géographique, déjà initiée en 2023, et moderniser son outil industriel afin d’optimiser la performance opérationnelle globale.