L’entreprise Chipiron a réalisé, fin avril, une nouvelle levée de fonds de 15 millions d’euros pour peaufiner sa technologie d’IRM mobile. Le dispositif vise à résoudre les problèmes d’accessibilité à l’IRM – un examen médical qui permet de détecter au plus tôt les maladies graves. « À l’avenir, passer une IRM sera aussi banal qu’une prise de sang », espèrent ses concepteurs. Leur technologie s’appuie sur les propriétés émergentes des champs magnétiques ultra-faibles (inférieurs à 10 mT) et sur des capteurs quantiques ultrasensibles, les SQUID (superconducting quantum interference device), capables d’acquérir un signal d’IRM dans un environnement ouvert.
Ce dispositif est beaucoup moins encombrant et dix fois moins onéreux que les appareils d’IRM conventionnels. Ses créateurs soulignent que ses performances, en termes de qualité d’image, ne pourront égaler celles de l’IRM traditionnelle ; ils misent toutefois sur l’intelligence artificielle pour combler les lacunes et aider au diagnostic.
Chipiron a déjà construit deux prototypes de cet appareil portable ; un troisième est en cours de construction. La récente levée de fonds contribuera à finaliser ce dernier et à entamer les essais cliniques – étape préliminaire indispensable à la commercialisation, prévue dans deux ans.