« Ca n’était pas le cas auparavant, mais désormais, la chaîne d’approvisionnement des semi-conducteurs est plus complète dans l’Arizona que dans la Silicon Valley » soulignait, durant le salon Semicon West qui vient de s’achever à Phoenix, Joe Stockunas, le directeur de SEMI Amériques. Un constat qui tient tant au virage software observé en Californie qu’aux multiples investissements opérés en Arizona entre les sites de fabrication de puces (Intel et TSMC en tête), d’équipements de production (Applied Materials), de matériaux (EMD Electronics) ou encore de test et d’encapsulation, comme l’indique l’annonce récente d’Amkor.
Failles sismiques, volcans, tsunamis, territoires à la souveraineté disputée… L’industrie des semi-conducteurs a l’habitude de s’installer sur des zones qui semblent tout sauf hospitalières. Le désert de l’Arizona ne lui fait donc pas peur – l’habitude locale de préserver l’eau y favorise même des méthodes avancées de traitement et de recyclage industriel. Ce qui compte avant tout, c’est la présence d’un écosystème industriel (initié ici par Motorola il y a plus d’un demi-siècle), d’une main-d’œuvre qualifiée (alimentée notamment par des programmes spécifiques de l’Université d’Etat d’Arizona) et d’incitations institutionnelles sous la forme de subventions massives et de fiscalité accommodante.
Phoenix, l’autre vallée du silicium
© TSMC Arizona