Le sous-traitant Hanza a signé l’acte d’achat du fabricant sous contrat BMK Group, lequel pèse environ 300 millions d’euros. L’entreprise allemande, créée en 1994 par trois associés qui vendent aujourd’hui leurs parts au Suédois, fabrique et assemble des montages électroniques pour des production allant de la petite à la grande série.
Basée à Augsbourg (sur un axe Stuttgart-Munich), elle emploie 1500 salariés répartis entre le siège (1200 personnes), une filiale en République tchèque, une unité d’approvisionnement en Chine et un partenariat en Israël. Sa clientèle, principalement allemande, est composée d’entreprises ne représentant chacune pas plus de 10% de ses ventes annuelles. L’opération se fait par le biais d’un échange d’actions où BMK est valorisée à 27% de la société fusionnée. Le rachat s’inscrit dans la stratégie Hanza 2025, érigée en 2022 et « visant à créer cinq pôles de production équilibrés en Europe » : en Finlande, dans les pays baltes, en Europe centrale et en Allemagne, via l’ouverture de nouvelles usines et par des acquisitions. Elle consacre – selon ses dires – le Suédois comme « le plus grand fabricant sous contrat coté en Bourse d’Europe ». La société ne compte pas pour autant calmer ses ambitions, puisqu’elle présentera au terme de la transaction (prévue fin 2025) un autre plan, « Hanza 2028 », avec des objectifs opérationnels et financiers actualisés.
Selon Erik Stenfors, le CEO de Hanza, « pas à pas, nous avons construit notre modèle de sous-traitance efficace et régional en Europe. À l’heure où l’industrie, notamment celle de la défense, a besoin de délais courts et de livraisons fiables, rapidité et proximité sont cruciales. Avec BMK, nous associons la fabrication électronique la plus avancée d’Europe au modèle de fabrication complète et régionale de Hanza. Il en résulte un avantage concurrentiel renforcé pour nos clients ». En outre, le Suédois souligne [que] « de nouvelles capacités sont créées pour le programme Lynx en cours, destiné au secteur de la défense. L’intégration de BMK devrait entraîner une amélioration de la marge opérationnelle, grâce à la structure du cluster et à l’expérience acquise en matière d’acquisitions ».