Selon l’étude annuelle réalisée par le Simtec, le marché global de l’instrumentation en France a atteint 228,6 millions d’euros en 2007, soit une baisse de 4,7 % comparé à l’année précédente.
Lors de la décennie qui vient de s’écouler, le marché français de l’instrumentation est passé par des hauts et des bas, c’est le moins que l’on puisse dire après l’envolée de 2000 et la chute des trois années suivantes. « Si l’on fait abstraction de ce qui s’est passé avant 2003, le marché de la mesure en France connaît désormais un comportement plus classique », constate Michel Bègue (Agilent Technologies), président du comité Étude de marché du syndicat français de l’instrumentation de mesure, du test, de l’énergie et des communications (Simtec).
En ce qui concerne l’instrumentation RF, la baisse de 17,7 %, à 27,9 M d’euros, doit être mise en relief avec le segment de marché de l’instrumentation hyperfréquence. Non pas du fait que ce dernier soit en hausse de 7,6 %, à 32,8 M d’euros, mais parce que la frontière des 3 GHz entre les deux segments de marché est de moins en moins pertinente en raison de l’évolution des technologies. « Si le marché historique du militaire et de la défense suit son cours, celui des télécoms sans fil, bien que mature, se situe actuellement à la transition entre deux générations : UMTS et LTE. Les perspectives sont bel et bien là, mais pas réservées uniquement au marché français, les acteurs étant mondiaux », regrette Éric Fauxpoint (Anritsu), vice-président du Simtec. Les acteurs du marché constatent, par ailleurs, l’arrivée de nouveaux utilisateurs venant de la domotique et du monde du spectacle.
Terminons sur une autre bonne note, la progression de 4,3 % du segment de marché des mesures télécoms filaires et optiques (34,1 M d’euros). Après les solutions de monitoring en 2005, les investissements se sont portés sur les équipements de test et mesure pour les communications LAN/WAN et haut débit. « L’instrumentation pour les télécoms optiques connaît en particulier une très forte croissance, mais ce secteur était tombé bien bas », relativise Benoît Neel (Agilent Technologies), vice-président du Simtec.
Le Simtec est engagé sur plusieurs fronts
