Pour éviter la surchauffe des serveurs, les centres de données sont actuellement refroidis via des systèmes à air et à eau. Ceux-ci sont non seulement très énergivores, mais pèsent lourdement sur les ressources d’eau locales. Pour limiter ces impacts, plusieurs scientifiques s’intéressent aux technologies photoniques, plus rapides et plus économes en énergie.
Maxwell Labs, une start-up basée dans le Minnesota, a récemment conclu un accord de coopération en recherche et développement avec les laboratoires Sandia – qui comptent parmi les principaux laboratoires nationaux du Département de l’énergie des États-Unis – et l’Université du Nouveau-Mexique, afin de démontrer le refroidissement photonique par laser des puces informatiques. Si l’on associe généralement les lasers au chauffage d’objets, ils peuvent également refroidir dans certaines conditions bien spécifiques. Dans les ordinateurs quantiques, par exemple, ils peuvent aider à maintenir des atomes individuels à des températures extrêmement basses.
La « plaque froide photonique » de Maxwell Labs comporte des couches extrêmement pures et minces d’arséniure de gallium cristallin, produites par Sandia. Elle permet de canaliser le laser et de cibler les points chauds des puces avec précision. Cette technologie permet également de recycler la chaleur extraite sous forme de lumière et de la transformer en électricité. Elle pourrait aider les puces à fonctionner plus intensément sans surchauffer, améliorant ainsi à la fois leurs performances globales et leur efficacité énergétique.