Une étude conjointe de la Bonner Wirtschafts-Akademie (BWA) et du think tank Diplomatic Council (DC) montre que l’intégration de l’intelligence artificielle dans le monde du travail va s’accélérer fortement.

Les 150 dirigeants et représentants syndicaux interrogés estiment qu’au plus tard en 2027, l’IA fera partie du quotidien au bureau et qu’elle jouera un rôle majeur en production industrielle dès 2030 pour environ 35% des répondants, voire 2040 pour 55% d’entre eux. Par ailleurs, près de 18% pensent que des robots humanoïdes dotés d’IA pourraient être opérationnels dès 2030, et 40% tablent sur une généralisation autour de 2040. Mais 46% restent sceptiques quant à leur présence massive avant 2050.

Les effets sur l’emploi devraient être considérables : 77% des managers et syndicalistes jugent que jusqu’à la moitié des emplois pourraient être pris en charge par des humanoïdes, et 58% estiment qu’un tiers des emplois pourront être supprimés dans le futur. Selon l’étude, les secteurs les plus concernés seront : la logistique, la manutention, la maintenance, le contrôle qualité, l’assemblage ou encore les tâches dangereuses.

Le directeur de l’étude, Harald Müller, appelle employeurs, syndicats et politiques à se préparer à cette « révolution IA robotique », car elle pourrait s’imposer bien plus vite qu’imaginé.