Selon les membres du Fachverband der Bauelemente Distribution, l‘association de la distribution allemande de composants FBDi, la chute du marché allemand se prolonge : au cours du deuxième trimestre, il a représenté 748 millions d’euros, contre 814M€ lors du trimestre précédent.
Le repli s’établit à 16,3% par rapport au même trimestre de 2024, tandis que les prises de commandes ont baissé d’environ 9% par rapport au premier trimestre. Finalement, sur l’ensemble de l’année, les membres du FBDi affirment avoir perdu 21% de leur chiffre d’affaires de l’année dernière. Ce sont avant tout les semi-conducteurs qui plombent les résultats : en repli de 20,3% par rapport au même trimestre de 2024, leurs ventes se sont limitées à 444M€. Les composants IP&E (interconnexion, passifs et électromécaniques) se sont mieux portés, eux dont les ventes ont atteint 267M€ au deuxième trimestre, soit une perte de « seulement » 8%. Le FBDi fait une mention particulière à l’électromécanique, dont le chiffre d’affaires est de 123M€, en baisse de 4,1% par rapport au même trimestre de l’année précédente. Cela reste relatif, mais les alimentations électriques ont « également enregistré de bonnes performances », avec un chiffre d’affaires de 28M€, « en baisse de seulement 7,6% » en glissement annuel.
Selon Andreas Falke, le directeur général du Fbdi, « la situation économique en Europe au deuxième trimestre 2025 se reflète clairement dans le paysage de la distribution. Les tensions géopolitiques et les incertitudes économiques pèsent lourdement sur les entreprises internationales. La chaîne d’approvisionnement mondiale des composants électroniques est de plus en plus fragmentée. Alors que des régions comme l’Asie et les États-Unis connaissent une forte demande en intelligence artificielle, l’Europe reste confrontée à une stagnation industrielle, notamment dans le secteur automobile et ses chaînes d’approvisionnement. »
Devant ce tableau, le FBDi explique [que] « les innovations en matière de conception et les solutions technologiques s’avèrent plus importantes que les stratégies d’achat traditionnelles. Des mesures telles que la délocalisation de proximité, la diversification des structures de fournisseurs et la transparence numérique sont désormais plus que jamais considérées comme essentielles à la résilience. Malgré une volatilité persistante, les grandes tendances telles que l’informatique quantique, l’Internet des objets et l’intelligence artificielle offrent d’importantes opportunités d’innovation et de croissance. Pour préserver sa compétitivité et renforcer son indépendance, l’Europe doit jouer un rôle plus actif dans l’élaboration de ces évolutions ».