Dmass Europe assiste à un retour faible mais tangible des ventes de composants électroniques au troisième trimestre. Ces ventes ont atteint 3,8 milliards d’euros, soit une hausse de 4,1% par rapport au même trimestre de 2024. Cela étant, l’organisation, qui rassemble 85% des acteurs de la distribution régionale, souligne qu’il ne faut pas perdre de vue les tensions géopolitiques qui s’inscrivent dans la durée, ainsi que la « dépendance continue du continent vis-à-vis de sources extérieures pour les technologies et les matériaux clés. Cette dépendance expose l’Europe à la volatilité et souligne la fragilité des chaînes d’approvisionnement mondiales, qui restent vulnérables aux perturbations politiques, économiques et logistiques ».
Les ventes de semi-conducteurs ont progressé de 0,8%, en une année, pour s’établir à 2,26 milliards d’euros. La France a accompagné la tendance (+2,24%) avec 158 millions d’euros. Par familles de produits, les ventes de composants logiques (+21,6%), de capteurs et d’actionneurs (+19%) et de mémoires (+6,9%) se sont bien comportées, au contraire des composants de puissance (-10,3%) et des circuits logiques Mos (-5,6%).
Dans le secteur de l’IP&E (composants d’interconnexion, passifs et électromécaniques), la hausse observée durant le second trimestre s’est confirmée pour afficher 1,53Md€ à son compteur (+9,4% en glissement annuel). Au rang des ténors figurent Israël (+42,2%) et la Turquie (+33,2%), suivis de loin par l’Allemagne, l’Italie et la France (à 148M€, +5,4%), alors que le Royaume-Uni a reculé de 1,6%. Les produits IP&E ont vu les ventes des composant passifs reprendre des couleurs (+8,5%), à l’instar des composants électromécaniques (+8,9%), des alimentations (+16,9%), des condensateurs céramiques (+13,2%) et surtout des convertisseurs AC-DC (+28,9%). En revanche, les batteries et les accumulateurs ont accusé un recul de 9%. Par région, l’Allemagne conserve, avec 896M€ (+5,6%), le leadership de la distribution européenne de composants, suivie par l’Europe de l’Est (662M€, +3,5%), puis l’Italie (348M€) talonnée par le Royaume-Uni (346M€, -1,8%), les pays nordiques (319M€), et la France (+3,9% à 306M€).
En conclusion, le président de Dmass Hermann Reiter a déclaré : « L’économie européenne en 2025 demeure confrontée à des défis, mais elle reste résiliente. Dans le contexte chaotique et opportuniste du troisième trimestre, elle a su résister à la volatilité des matières premières, dynamisée par l’IA, le boom aéro-militaire et les promesses de réformes gouvernementales plus brillantes que réelles ».