Dans une note publiée sur Linkedin, le cabinet d’études Data4PCB retrace l’évolution du book-to-bill (rapport commandes/facturations) de novembre 2024 à novembre 2025 pour l’industrie de fabrication de circuits imprimés.
Le cabinet allemand fait remarquer qu’à la suite de 2024, un cru jugé « désastreux », s’est opérée une lente reprise des ventes cette année : +1,2% durant les six premiers mois, et +3% après onze mois. Data4PCB attribue notamment cette progression à « la forte croissance du secteur de la défense ». Le carnet de commandes a d’abord fortement progressé (17,9 % durant le premier semestre 2025) avant de ralentir, affichant tout de même +14,4% sur les onze premiers mois de l’année. Mais en comparaison de la croissance mondiale des PCB en 2025, les +3% enregistrés de l’Europe sont bien maigres : « Ce n’est que grâce à une forte dévaluation du dollar américain que nous pourrions conserver notre part mondiale de 2% calculée en dollars américains. Si l’on considère les taux de croissance en Chine (+10% selon la China printed circuit association) et à Taïwan (+12% d’après la Taiwan printed circuit association), nous perdons encore du terrain ».
Par ailleurs, Data4PCB pointe du doigt l’Union européenne, « qui impose des droits d’importation pouvant atteindre 6,5% sur les matériaux de base destinés à l’industrie européenne des circuits imprimés, alors que les circuits imprimés finis provenant d’Extrême-Orient peuvent être importés sans aucun droit d’importation. Nous ne nous lasserons pas de soulever cette question auprès de nos responsables politiques jusqu’à ce qu’ils suppriment ces droits d’importation sur les matériaux de base, qui ne protègent plus l’industrie européenne des matériaux de base, car celle-ci est déjà pratiquement morte ».
En juin 2025, le cabinet avait établi le top 30 des fabricants européens de PCB en 2024. Il fait apparaître parmi les cinq premiers l’Autrichien AT&S, l’Allemand Würth, l’Austro-Allemand KSG, l’Allemand Schweizer Elektronik, puis le Français Elvia. A la neuvième place figure le groupe franco-belge ACB, à la onzième l’Italo-Franco-Allemand Cistelaier, puis un autre français pointant à la 16e place, en l’occurrence le groupe Cimulec.
