
Selon Les Echos, les pouvoirs publics seraient intervenus pour surseoir à la vente du groupe français en raison d’actifs jugés stratégiques au sein d’Ingenico. En particulier une technologie de cryptage fournie à la division biométrie de l’équipementier Safran, dont l’Etat détient 30 %. L’Etat est également le principal actionnaire d’Ingenico, à hauteur de 22 % environ.
Le ministre de l’Industrie, Eric Besson, après avoir estimé qu’il s’agissait d’une bonne décision car “Ingenico est une entreprise stratégique et essentielle pour la filière électronique française“, n’a toutefois pas fermé les portes à un éventuel rachat. Il a notamment affirmé auprès de nos confrères de l’AFP qu’il n’excluait pas l’entrée d’investisseurs étrangers au capital de l’entreprise, tout en précisant que son rôle de ministre est aussi de se “préoccuper en la circonstance du maintien en France de technologies sensibles, de l’emploi et de la recherche et développement.“
Le titre Ingenico a gagné plus de 60 % depuis le début de l’année. La société, qui a annoncé en octobre dernier un chiffre d’affaires au troisième trimestre en hausse de 31,6 %, à 231,8 millions d’euros, visait alors un chiffre d’affaires supérieur à 865 millions d’euros en 2010.