2025 devrait être un bon cru pour l’industrie des semi-conducteurs. Mois après mois, les chiffres de ventes grimpent, en dépit des nuages qui planent sur l’économie mondiale et des tensions géopolitiques. Les investissements faramineux opérés dans le secteur de l’intelligence artificielle tirent évidemment le marché vers le haut : à elles seules, les ventes de processeurs graphiques de Nvidia, associées aux mémoires fournies par Samsung, Micron et SK hynix, constituent une bonne part de la croissance globale des puces.

A l’autre bout du spectre, l’automobile peine à tenir les promesses de l’électrification et l’assistance à la conduite. Ce qui explique la grise mine affichée par les fabricants européens de circuits intégrés, touchés par cette atonie comme par une réindustrialisation du Vieux Continent qui peine à se matérialiser. Globalement, il faudra donc à la fois se réjouir de la bonne forme de l’industrie, et garder à l’esprit qu’elle concerne surtout une poignée d’acteurs profitant de l’engouement autour de l’IA.