Le cuivre est-il l’avenir de la fibre ?

Le 11/07/2022 à 8:07 par Frédéric Rémond

Partenaire historique d’Orange pour le déploiement des lignes xDSL en cuivre et de la fibre optique, Scopelec fait aujourd’hui face aux plus grandes difficultés après que l’opérateur historique a choisi de se passer de ses services – au profit, semble-t-il, d’une société luxembourgeoise. Que la plus grande SCOP de France soit ainsi délaissée par un opérateur encore détenu à 23% par l’Etat français interroge sur les promesses de “croissance responsable”. Difficile, sur la forme, de faire la part entre la qualité des services rendus par le prestataire et les exigences du donneur d’ordres, chaque camp se renvoyant la balle. Sur le fond se pose la question de la fibre optique. Parti plus tôt que ses voisins, le marché français arrive aujourd’hui à saturation : les villes sont fibrées ou en passe de l’être, et les zones moins denses ne représentent qu’un débouché minime en volume, et où des solutions alternatives (5G par exemple) s’avèrent parfois préférables. Les fabricants et les installateurs de fibre sont tous deux conscients du caractère éphémère de cette activité. Sont-ils pour autant condamnés à mettre la clé sous la porte ? Les premiers vont chercher à faire valoir leur expérience à l’export. Les seconds, eux, pourraient être mobilisés pour entamer la récupération des immenses quantités de câbles en cuivre déployés durant l’essor de l’ADSL et en cours de remplacement par la fibre. Une mission à la fois impérative d’un point de vue écologique, mais aussi rentable au vue de l’envolée du prix du cuivre.

Copy link
Powered by Social Snap