L’intégration verticale revient à la mode

Le 25/10/2021 à 9:46 par Frédéric Rémond

L’Histoire ne se répète pas, mais elle bégaie parfois. A l’origine, les fabricants de semi-conducteurs étaient souvent des sociétés développant des composants pour leurs propres besoins. Puis la conception et la production de circuits intégrés sont devenues affaires de spécialistes, car elles nécessitent des compétences techniques spécifiques et répondent à des cycles de production (et donc d’investissement) différents de ceux des produits finaux. Or, ces dernières années, on assiste à un regain d’intérêt des fabricants de matériels électroniques pour les semi-conducteurs : ainsi les plus grands vendeurs de smartphones (Apple, Samsung, Huawei, Google et, dans une moindre mesure, Xiaomi et Oppo) se sont mis à développer leurs propres puces. Ils y gagnent une certaine indépendance vis-à-vis de poids lourds comme Qualcomm et MediaTek, et des performances taillées sur mesure qui les aident à différencier leurs produits. A l’inverse, un sous-traitant comme Foxconn se lance également dans les produits finis, en l’occurrence l’automobile. Tout cela promet de joyeux maux de tête aux équipes de vente de ces entreprises, amenées d’un coup à concurrencer certains de leurs clients ou de leurs fournisseurs.

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