Pas de crise d’adolescence pour RISC-V

Le 02/06/2025 à 6:34 par Frédéric Rémond

Il y a quinze ans déjà, un projet mené à l’Université de Berkeley aboutissait à la création du premier jeu d’instructions open source RISC-V. La récente conférence RISC-V Europe, qui s’est tenue à Paris, a été l’occasion de jeter un œil dans le rétroviseur et de jauger les progrès de cette architecture dont l’un des principaux objectifs était d’offrir une alternative ouverte, flexible et économique aux architectures commerciales de microcontrôleurs et de processeurs telles que x86 (Intel, AMD) et Arm.

Bien sûr, avec des décennies d’avance en savoir-faire, contenus logiciels et outils de développement, ces dernières conservent leur mainmise sur, respectivement, l’informatique personnelle et l’électronique embarquée. Mais en dépit de cette inertie bien naturelle, RISC-V continue de progresser, notamment en Europe (dans le milieu académique mais aussi dans l’automobile par exemple) et en Chine qui voit là un bon moyen de réduire sa dépendance envers les technologies occidentales.

Commercialement, l’impact déjà bien réel de RISC-V est en partie caché par le fait que ces coeurs sont encore souvent dévolus à des tâches annexes et non accessibles à l’utilisateur ; néanmoins, les analystes du SDH Group tablent sur des ventes de circuits à coeurs RISC-V atteignant 92Md$ en 2030, avec, en point d’inflexion, des royalties qui dépasseraient les revenus de licence vers 2027.

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