Un an et demi après son annonce, le rachat de VMware par Broadcom a finalement été entériné suite au feu vert des autorités chinoises. Un rachat à plus de 60 milliards de dollars qui va maintenant devenir effectif, ce qui n’est pas sans générer quelques inquiétudes parmi les partenaires et clients de VMware. La société d’analyse Forrester prédit par exemple que 20% des entreprises clientes de VMware pourraient quitter le navire après ce rachat, en raison de hausses des tarifs, d’un support dégradé et de pratiques commerciales agressives. Des rumeurs de départs et de débauchages de responsables clés de VMware circulent également. Broadcom, dont le cœur de métier réside en grande partie dans les acquisitions ambitieuses, n’a pas la réputation d’être sentimental en la matière et envisage d’augmenter significativement les marges générées par VMware ; cela signifie généralement des coupes claires dans les effectifs. Enfin, il faudra suivre les conséquences de ce rachat sur les composants de Broadcom. De plus en plus, la société se spécialise dans les logiciels, qui monopolisent forcément des moyens internes qui ne peuvent être employés ailleurs. Avant le rachat de VMware, les activités software représentaient déjà près d’un quart des ventes de Broadcom ; après, ce sera sans doute plus proche de 40 %.