Les investisseurs n’ont pas apprécié les récentes réserves exprimées par le CFO de Texas Instruments, Rafael Lizardi, concernant la reprise des ventes de semi-conducteurs. Celle-ci est en effet jugée plus molle qu’à l’accoutumée par le fabricant texan, qui constate également que le secteur automobile est encore, lui, assez loin d’une quelconque reprise. La modération de cette retour à la hausse du cycle des semi-conducteurs peut s’expliquer par la valse-hésitation autour des taxes douanières et des interdictions américaines. Dans le même temps, des rumeurs circulent autour d’augmentations de prix de vente chez Texas Instruments et d’autres fournisseurs de composants analogiques et mixtes. Des rumeurs non confirmées, mais appuyées par une multiplication des appels du pied de fournisseurs chinois qui vantent leurs stocks de composants à moindre coût.
TI, qui investit assez lourdement dans ses capacités de production américaines, doit convaincre les investisseurs de le suivre dans cette stratégie manufacturière « à l’ancienne » qui lui a bien réussi depuis qu’il a abandonné les puces pour smartphones. Or le temps nécessaire pour édifier, équiper et rôder une usine de circuits intégrés impose d’en initier les travaux à contre-temps, lors des creux du marché, ce qui n’entre pas forcément dans la logique court-termiste des actionnaires.
