Semi-conducteurs : des usines vides qui tournent à plein

Le 08/11/2021 à 9:16 par Frédéric Rémond

Après l’inauguration en grande pompe de la nouvelle usine d’Infineon en Autriche, c’est au tour de Bosch d’investir pour augmenter sa capacité de production en Allemagne. Preuve en est qu’il est possible de fabriquer des semi-conducteurs eu Europe, y compris dans des pays qui ne sont guère réputés pour leur main d’œuvre bon marché. D’ailleurs, quiconque a déjà visité une usine de composants sait à quel point leur incroyable niveau d’automatisation y a clairsemé les rangs des travailleurs. On connaît la phrase de Warren Bennis : « L’usine du futur aura seulement deux employés, un homme et un chien : l’homme sera là pour nourrir le chien, le chien sera là pour empêcher l’homme de toucher aux machines ». Dans le cas des circuits intégrés, on n’en est vraiment pas loin. Pour autant, tout investissement sur le Vieux Continent est bon à prendre. Encore un effort, et ce seront les usines de test et d’encapsulation, plus gourmandes en main d’œuvre et aujourd’hui concentrées dans des pays comme la Malaisie, qui pourraient refleurir en Europe afin de maîtriser toute la chaîne de production – et d’éviter que les composants ne fassent le tour de la planète durant leur fabrication.

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