Les ingénieurs font confiance à l’IA pour sélectionner les composants

Le 04/09/2023 à 10:46 par Arnaud Pavlik

Les résultats d’une récente enquête menée par Farnell montrent que 86% des personnes interrogées font confiance à l’intelligence artificielle pour jouer un certain rôle dans la sélection des composants de leurs conceptions. 23% d’entre elles ont déclaré qu’ils feraient même « entièrement » confiance à l’IA pour sélectionner les composants.

Malgré tout, des inquiétudes subsistent quant aux préférences intentionnelles ou non que l’on trouve dans les systèmes d’intelligence artificielle : certains concepteurs feraient confiance à l’IA pour jouer un rôle « limité » dans la sélection, qui resterait soumise à des examens et à des contrôles humains. Bien que la plupart des personnes interrogées soient favorables à l’IA complémentaire, elles estiment aussi que les êtres humains seront toujours nécessaires dans le processus de sélection, spécialement dans les systèmes critiques pour la sécurité et les conceptions innovantes.

Parmi les avis recueillis, ceux d’un ingénieur système retraité rapportent que « l’IA ne peut pas remplacer de bons calculs effectués par un ingénieur. Je suis l’IA depuis 40 ans et elle est plus surfaite que jamais ». L’erreur est humaine, dit-on souvent, mais le retraité est « plus disposé à tolérer l’erreur humaine que de s’appuyer sur une solution d’IA » dans laquelle il ne peux pas contrôler les données utilisées pour entraîner le modèle d’IA.

Autre opinion, plus approbatrice de l’intelligence artificielle : « je ne vois pas pourquoi l’IA ne pourrait pas être pleinement intégrée dans le processus de sélection des composants. La conception matérielle est fondamentalement composée de modèles. Ce n’est qu’une question de temps avant que les gens découvrent des moyens d’obtenir des netlists et des pdf schématiques en ligne, et de les utiliser comme données pour former l’IA. Elle pourra même les améliorer une fois qu’il y aura de meilleures représentations numériques des appareils et de ce qu’ils contiennent, couplées à la télémétrie de tous les sous-systèmes. L’IA dispose d’un riche réservoir de sources dans lesquelles puiser, qui lui permettront d’en apprendre encore plus. Des systèmes d’IA complètement génériques peuvent déjà effectuer une sélection impressionnante, bien que limitée, même en créant de simples VHDL (langage de description de matériel) par exemple. Il s’agit de préciser quelle logique utiliser et comment l’assembler. L’IA écrit déjà du code pour moi. Tout ce que j’ai à faire, c’est de le vérifier. »

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