Construites il y a plusieurs décennies, de nombreuses infrastructures montrent aujourd’hui des signes de dégradation qui peuvent mener à des effondrements. Des contrôles réguliers sont organisés pour évaluer la santé des édifices et éviter les accidents... mais ce processus de vérification non continu, qui implique en outre des déplacements sur site, n’est pas optimal.
C’est pourquoi un consortium d’entreprises d’Auvergne-Rhône-Alpes (le constructeur Léon Grosse, l’entreprise Brochier Technologies spécialisée dans le tissage de textiles lumineux, et la start-up de l’Internet des objets Inouid), accompagnées du laboratoire Procédés énergie bâtiment de l’Université de Savoie, ont développé un nouveau capteur connecté dédié à la surveillance de l’état des infrastructures.
Le Sentmi, acronyme de sensors textile pour monitoring des infrastructures, se présente sous la forme d’un patch de 10x10cm à positionner par exemple au niveau d’une fissure d’un bâtiment ou dans le tablier d’un pont. Les données relayées témoignent de l’évolution de la structure à distance et à chaque instant. Une alerte est envoyée dès que la situation devient critique. Ce capteur permet ainsi de planifier des interventions ciblées et, surtout, de prévenir les accidents graves.
Le consortium espère commercialiser sa solution en fin d’année ou au début 2026.