Diagnostiquer un cancer avec un smartphone

Le 26/04/2015 à 20:46 par Didier Girault
Hyungsoon Im et al./PNAS

Une équipe du Massachussetts General Hospital a mis au point un outil permettant le diagnostic du cancer à partir d’un smartphone. Le faible coût d’un tel examen permet d’envisager sa généralisation dans les pays pauvres.

Une équipe du Massachussetts General Hospital a mis au point un outil permettant le diagnostic du cancer à partir d’un smartphone.

L’ensemble dit D3 pour “Digital Diffraction Diagnosis” consiste, outre le smartphone, en trois éléments : premièrement, un dispositif qui se clippe sur le smartphone et qui permet de visualiser, via la caméra du smartphone, l’agrandissement d’un prélèvement de ganglions lymphatiques (réalisé par biopsie) ou d’un prélèvement sanguin. Ce dispositif comprend lui-même un support mécanique pour le maintien de l’échantillon à examiner et des optiques.

Deuxièmement, un produit réactif composé de microbilles recouvertes d’anticorps. Après avoir été mélangées à l’échantillon, ces microbilles réagissent en environ 10 minutes à divers cancers ; dans la pratique, en présence de cellules cancéreuses, elles se déforment ce qui perturbe leur capacité de diffraction de la lumière.

Troisièmement, un logiciel de reconnaissance des cellules cancéreuses et précancéreuses. Dans la pratique, il classe les signatures obtenues que sont les diffractions lumineuses dues aux déformations des microbilles.

L’appareil permet donc de diagnostiquer un cancer.
Les essais et les analyses conventionnelles réalisés jusqu’alors ont permis de vérifier les performances de l’appareil (détection de cancers, capacité à différencier cancers et maladies bénignes).

Une telle analyse est rapide (moins d’une heure) et peu coûteuse (1,80 dollar par essai, aujourd’hui).
Le fait qu’elle s’appuie sur l’utilisation d’un smartphone, un matériel largement commercialisé dans le monde, permet d’envisager sa généralisation dans les pays pauvres.

 

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