Un nez électronique détecteur de maladies graves bientôt en vente

Le 20/10/2014 à 14:07 par Didier Girault
Meteor Magazine

Le Na-Nose détecte via l’haleine, des maladies graves, notamment des cancers. Il devrait bientôt être commercialisé.

Le chercheur Hossam Haick de l’institut Technion (Haïfa, Israël) a mis au point un détecteur de maladies graves à partir de l’analyse de l’haleine humaine.
Le nez électronique baptisé Na-Nose (Na pour nanotechnology) permet de diagnostiquer des cancers (poumon, sein, estomac, colon, prostate…) et des maladies neurodégénérative (Alzheimer, Parkinson, sclérose en plaques) bien avant que les effets de celles-ci ne commencent à se manifester.
En effet, ces maladies émettent des composés organiques volatils spécifiques qui sont des signatures.

En particulier, l’utilisation du Na-Nose pourrait grandement améliorer le diagnostic du cancer du poumon, un cancer qui est très fréquemment dépisté, via imagerie, après que la personne ait présenté des symptômes, c’est-à-dire alors qu’il est déjà bien tard.

Le Na-Nose permet même de distinguer différents cancers ainsi que divers stades d’un même cancer.

Pas plus compliqué que de souffler dans un alcooltest

Dans la pratique, l’utilisateur souffle dans le Na-Nose comme dans un alcooltest; alors, les microcapteurs disposés dans le ballon d’accueil repèrent, le cas échéant, les molécules significatives de maladies.

Dans un premier temps, ce dispositif devrait être mis à disposition des patients, chez leurs médecins. Dans un deuxième temps, chaque personne devrait pouvoir l’utiliser en liaison avec un smartphone ou une tablette ; les résultats de l’analyse seront transférés au médecin.

L’invention du Na-Nose date d’il y a six ans. Elle a été suivie de tests approfondis – auprès de 4000 malades disséminés dans 22 hôpitaux dans le monde – qui ont montré une efficacité à 95% du dispositif.

Ce matériel a également été miniaturisé; une version est interfaçable, via port USB, aux micro-ordinateurs.

Le Na-Nose a également été mis à la disposition de plusieurs laboratoires dans le monde entier (l’Inserm en France, par exemple). En décembre dernier, l’Inserm et Technion ont d’ailleurs signé un accord pour l’utilisation du Na-Nose pour la détection de l’hypertension artérielle pulmonaire.

Le Na-Nose devrait être commercialisé avant 2020 – le temps qu’il obtienne les autorisations de la FDA aux Etats-Unis, etc – via une société conjointe créée par Technion et Alpha Szenszor, un fabricant américain de capteurs à base de nanotubes de carbone.
Son prix serait de l’ordre de 8 euros.
 

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