Des chercheurs du MIT ont mis au point une méthode pour interpréter les émissions sonores produites par des batteries lithium-ion afin de détecter des signes de dégradation et de panne imminente, et d’estimer leur durée de vie restante.
Ils ont corrélé, en conditions réelles de charge/décharge, les signaux acoustiques avec des données électrochimiques des batteries, identifiant des signatures propres à deux des principaux mécanismes de dégradation : la génération de gaz (due à des réactions secondaires) et la fissuration des matériaux provoquée par leurs dilatations et contractions successives. L’équipe a également utilisé une méthode permettant d’encoder la fréquence et la durée des sons capturés, afin de mieux les distinguer du bruit de fond.
Cette approche non destructive pourrait servir à surveiller en continu l’état des batteries des véhicules électriques ou des installations de stockage massif et à anticiper les défaillances. Elle pourrait également aider à améliorer le contrôle qualité pendant la fabrication, notamment en repérant au plus tôt les cellules mal formées lors de la phase de rodage.