RISC-V devient un concurrent plausible pour Arm

Le 16/08/2023 à 6:48 par Frédéric Rémond

NXP, Infineon, Nordic, Bosch vont donc créer en Allemagne une société commune – avec Qualcomm, toujours à l’affut de ce qui peut embarrasser Arm – pour favoriser le développement de solutions automobiles autour des coeurs open source RISC-V. De l’autre côté de l’Atlantique, c’est le projet RISE qui œuvre au développement de l’écosystème RISC-V autour de grands noms comme Intel, Google, MediaTek, Andes, Nvidia, Samsung, SiFive, Imagination Technologies ou encore… Qualcomm. En Inde existe un programme baptisé DIR-V, pour Digital India RISC-V, et au Japon Renesas commence à utiliser des coeurs RISC-V dans ses microcontrôleurs et processeurs. Alors que l’avenir d’Arm, qui prépare son introduction en bourse, n’est pas sans incertitude, la communauté mondiale envisage la transition d’une partie de ses conceptions électroniques sur des coeurs RISC-V libres de droit, modifiables à l’envie, dénués de royalties et de licences et immunisés contre les guerres technologiques. Qu’elle le fasse en ordre dispersé n’est pas illogique : les besoins des constructeurs automobiles allemands ne sont, par exemple, pas les mêmes que ceux des fabricants de smartphones asiatiques ou de supercalculateurs américains, et mieux vaut travailler en petits groupes homogènes qu’en grande assemblée disparate. Leur point commun réside dans le constat d’un écosystème RISC-V encore insuffisant. Des coeurs RISC-V, il en existe déjà un assez grand nombre ; ce qui manque aujourd’hui, ce sont des outils et kits de développement, des systèmes d’exploitation, des logiciels de conception, de compilation et de débogage et des bibliothèques de fonctions prêtes à l’emploi. Bref, tout ce qui fait la richesse et la simplicité d’utilisation des coeurs Arm, et assure la domination quasi-totale du Britannique sur l’électronique embarquée pour, encore, de longues années.

Copy link
Powered by Social Snap