Couverture ElectroniqueS n°127

Réunies pour la première fois, ces deux manifestations ont changé de cadre, puisqu'elles se sont tenues à Villepinte. A l'honneur, les modules RF, l'oscilloscopie, l'instrumentation modulaire et la mesure radiocom. A RF & Hyper, les annonces relatives aux modules et aux sous-systèmes sont traditionnellement plus nombreuses qu'en composants purs et durs. La proximité temporelle de la manifestation concurrente, à savoir l'European Microwave Week, voire celle d'Electronica, explique sans nul doute la place encore plus modeste accordée cette année à ces derniers.Nous citerons malgré tout les derniers amplificateurs E-pHemt d'Avago Technologies, société hébergée par son distributeur BFI Optilas. Estampillés VMMK-2x03, ces circuits tirent profit de la toute dernière technologie d'encapsulation sur tranche, dite WaferCap, de l'américain. Cette dernière permet de réaliser des boîtiers CMS de la taille d'un pavé 0402, adaptés aux exigences manifestées par des fréquences jusqu'à 100 GHz.Ainsi, les dimensions des VMMK-2x03 sont de 1 x 0,5 mm, pour une épaisseur de 0,25 mm seulement. Ce qui, dans leur catégorie, en font les plus compacts de l'industrie. Les différents éléments de la série se différencient selon la plage de fréquence couverte, afin de satisfaire aux exigences d'une multitude d'applications dans les domaines civil ou militaire : WLan, WiMax, radar, systèmes de contre-mesures électroniques (ECM), etc. Plus précisément, les bandes de fréquence sont 0,5 à 6 GHz pour les modèles VMMK-2103 et 2303 (ce dernier se contentant d'une basse tension de service entre 1,8 et 3,3 V), 1 à 10 GHz (VMMK-2203), 2 à 4 GHz (VMMK-2403) et 1 à 12 GHz (VMMK-2503).Sur le stand de Enless, étaient mises en évidence les récentes réalisations du norvégien Radiocrafts. En particulier, les RC230x qui sont des modules d'émission-réception à 2,45 GHz, compatibles 802.15.4, embarquant au choix un protocole ZigBee ou 6LoWPan (IPv6 over low power WPan). Ce dernier, dont la pile a été développée par le finlandais Sensinode, autorise la mise en &oelig;uvre d'un réseau de capteurs entièrement compatible IP. Ces modules 16 canaux à puces d'origine Texas Instruments (CC2430/31) sont crédités d'une sensibilité de - 92 dBm en réception, et délivrent une puissance de sortie de 0 dBm. Ils se différencient selon la capacité de la mémoire flash interne et la présence ou non d'un moteur de localisation. Quant à leurs dimensions, elles sont de 12,7 x 25,4 mm, pour une hauteur de 2,5 mm. Du fait de leur faible consommation et de leur portée, les RC230x sont bien adaptés aux applications de télérelève de compteurs, de télémétrie ou de traçabilité de produits.L'an dernier, le texan Enfora avait mis l'accent sur un module quadribande GSM/GPRS baptisé Enabler IIIG, essentiellement destiné aux applications M2M mettant en &oelig;uvre les protocoles IP. Le module Enabler L, présenté sur le stand d'Erco & Gener, constitue un module complémentaire visant à adjoindre au précédent une fonction de réception GPS. Malgré son TCXO embarqué, l'Enabler L conserve un facteur de forme réduit (12,8 x 8,3 x 2,5 mm). La cohabitation avec l'Enabler IIIG et l'intégration système sont simplifiées par le fait que les alimentations sont communes aux deux entités, et qu'aucun développement logiciel spécifique ni composant externe ne sont requis.Quant à l'Enabler LPP, il supporte tous les standards précédemment indiqués (GSM/GPRS quadribande et GPS) dans un boîtier LGA à 50 broches de 32 x 38,1 x 4,2 mm. L'environnement logiciel embarqué apporte de nombreuses fonctions concernant la connectivité en environnement mobile, le suivi de position et la gestion d'événements prédéfinis. En mode veille, la consommation de l'ensemble reste inférieure à 10 µA.Aurel (P2M), spécialiste italien des modules radio dans les bandes ISM (433 et 868 MHz, 2,45 GHz), s'adresse cette fois au marché ZigBee avec ses trois modules XTR-ZB1-xLI. D'un point de vue matériel, ceux-ci sont identiques. Seule leur programmation interne est différente, afin d'assumer les fonctions de coordinateur, de routeur et de terminal dans un réseau ZigBee. Tous les produits intègrent une antenne imprimée et délivrent une puissance de 1 mW. Une version 20 mW avec antenne externe est également disponible.Bientôt des modules PXIe pour les hyperfréquencesCette année a vu apparaître un grand nombre d'appareils de table compatibles LXI. Ce standard semble appelé à remplacer le bus GPIB, mais il lui faudra s'imposer aux systèmes reposant sur des liens USB, ou cohabiter avec eux. Par contre, les modules LXI se multiplient et viennent concurrencer le PXI et son évolution PXI Express (PXIe).Promoteur de ces architectures, National Instruments continue de développer des tiroirs à une cadence soutenue. Ainsi, un numériseur bicanal à 1 GHz, le PXI-5154, vient d'être introduit : il acquiert jusqu'à 2 Géch./s en monovoie et sa mémoire peut être de 256 Mo/voie. Mais l'essentiel des nouveautés concerne le PXIe. Parmi celles-ci, on note le générateur I/Q PXIe-5450 qui fonctionne à 400 Méch./s avec une résolution de 16 bits sur chacune de ses deux voies. Associé à un oscillateur local et au convertisseur en fréquence haute PXIe-5611, il se transforme en générateur de signaux vectoriels, estampillé PXIe-5673. Supérieur en tous points au PXIe-5672, il procure notamment une couverture en fréquence de 6,6 GHz (contre 2,7 GHz) et une bande de modulation de 100 MHz à - 1 dB (contre 20 MHz). Pour sa part, l'analyseur de signaux vectoriels PXIe-5663, avec ses 6,6 GHz de fréquence maximale et sa bande démodulation à - 1 dB de 40 MHz, surpasse nettement les 2,7 GHz et 20 MHz du PXI-5661.D'autres matériels PXIe ont étendu l'offre de NI, tels : le contrôleur embarqué PXIe-8108, qui comprend un processeur double c&oelig;ur Intel T9400 Core 2 Duo à 2,53 GHz et fournit des performances de 25 % meilleures que celles du PXIe-8106, sorti l'an dernier ; ou encore le châssis PXIe-1075 à 18 slots qui compte huit emplacements hybrides et huit autres en PXIe et, de ce fait, est le premier châssis apte à accueillir seize modules PXI Express. La firme texane finalise en outre un analyseur de signaux vectoriels 26,5 GHz, développé en collaboration avec BAE Systems et Phase Matrix qui a conçu les convertisseurs en fréquence base idoines. Ce produit marquera l'entrée du PXIe 3U dans le domaine des hyperfréquences. Il est permis d'imaginer que NI n'en restera pas là.Bien sûr, LabView 8.5 a été remplacé par la version 8.6 qui augmente l'efficacité de la programmation des processeurs multic&oelig;urs, et simplifie celle des systèmes d'acquisition distants connectés au calculateur de commande par une liaison sans fil Wi-Fi. A ce propos, NI a annoncé une dizaine de périphériques d'acquisition avec port Ethernet ou lien 802.11g, dérivés des familles CompactDAQ et CompactRIO.Le transfert des données sans fil n'est pas une exclusivité de NI. L'allemand Ipetronik, par exemple, propose un enregistreur autonome et compact (h x l x p : 53 x 156 x 102 mm) pour acquisitions de mesures sur l'électronique des véhicules. Ce M-Log est un matériel évolutif et robuste pour supporter des conditions de fonctionnement extrême, dont l'interfaçage avec un PC est du type Ethernet ou USB. Le couplage avec un module externe COMgate rend possible les transmissions sans fil soit par le biais d'un réseau local Wi-Fi, soit par réseau radiotéléphonique 2 ou 3G.Le standard PXI était à l'honneur chez Acquisys avec le châssis 19 slots RoHS, référencé PXIS-2719, et le contrôleur PXI-3950, tous deux d'origine ADLink. Reposant sur processeur Intel Core 2 Duo T7500 à 2,2 GHz, le PXI-3950 est bien adapté à la commande de systèmes multi-plateformes grâce à ses interfaces GPIB, USB et Gigabit Ethernet. Le distributeur dévoilait en plus des multimètres 6,5 et 7,5 chiffres de Signametrics, conçus pour un contrôle par PC externe via USB. Un accord de représentation signé avec l'américain Ztec va permettre la commercialisation de cartes oscilloscopes rapides, dont la série ZT4610 qui se compose d'un modèle à deux voies, sous forme de carte PCI ou de modules VXI, PXI ou LXI, et d'un modèle à quatre voies en VXI ou LXI. De bande passante 1 GHz, ils échantillonnent jusqu'à 4 Géch./s et leur capacité mémoire atteint 128 Mpts.Les modules PXI et LXI se partageaient le stand du britannique Pickering Interfaces, qui étend constamment sa gamme de commutateurs. Récemment arrivée sur le marché, la famille 60-55x est constituée de matrices LXI haute densité, avec des tailles de 512 x 8 à 64 x 64, supportant des intensités de 2 A en commutant jusqu'à 250 VAC. Leur hauteur est de 1U comme la matrice 60-600 qui travaille jusqu'à 10 A et 250 VAC, en configurations 64 x 4 à 16 x 16. En PXI, l'offre inclut maintenant huit modules de relais à semiconducteur de forte intensité, configurés en commutateurs d'insertion de défaut, de relais SPST, de multiplexeurs et de matrices sous 10 A/200 V ou 30 A/40 V. Toujours en PXI, étaient aussi exposés des modules de résistances programmables de précision et une série de commutateurs RF en 50 et 75 O à 3 GHz.EADS Test & Services profitait de la manifestation pour montrer ses premiers modules LXI. Tout d'abord le sien, référencé 1830, qui est un système de commutation 3U, susceptible de recevoir cinq cartes de commutation et quatre cartes instruments. Sur le même stand se trouvait le système d'acquisition de données 6100 de l'irlandais Bustec. N'occupant qu'un demi-rack pour une hauteur de 1U, il accueille jusqu'à quatre cartes de la famille ProDAQ. Compatible en standard avec la classe B du LXI, une option le rend conforme à la classe A.

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