Couverture ElectroniqueS n°127

La maîtrise de l'énergie, les sources d'énergie alternatives, la conversion de l'énergie figurent parmi les champs d'action de ce pôle de compétitivité. Des domaines cruciaux dans le contexte actuel. La Région Centre constitue le deuxième territoire producteur d'électricité en France. C'est donc tout naturel d'y trouver l'un des pôles de compétitivité dédié à cette source d'énergie : le pôle S2E2, pour Sciences et systèmes de l'énergie électrique. Son secteur couvre sept départements. Au sud, la Haute-Vienne qui dépend de la Région Limousin fait en effet partie de son champ de compétences. Fondé à l'automne 2005, le pôle S2E2 s'est constitué grâce à l'expérience accumulée du Centre national de recherche technologique « Microélectronique de puissance » créé à Tours en 2000 et devenu entre-temps le CER-TeM (Centre d'études et de recherches technologiques en microélectronique). « L'habitude de travailler en commun entre universités et entreprises a permis de constituer le pôle S2E2. Dès le démarrage du pôle, fin 2005/début 2006, nous avions une dizaine de projets en portefeuille », explique Daniel Méchaussie, son président. En amont, un travail d'évangélisationCette année, une vingtaine de projets labellisés par le PEE sont en cours d'examen par les instances publiques de financement (ANR, AII, Oséo, …). L'un d'entre eux intéresse les piles à combustible. Le CEA, partenaire principal, gère l'ensemble du projet depuis son centre du Ripault autour duquel gravitent plusieurs entreprises et PME locales. Une dizaine de personnes travaillent sur ce programme qui a été soumis à l'ANR. Un autre dossier a d'ores et déjà reçu le feu vert de l'AII, il s'agit du programme G2REC qui a vocation à développer une filière industrielle de composants électroniques de puissance. Les équipes mobilisées au sein de STMicroelectronics, chef de file du projet, de six ou sept entreprises ainsi que plusieurs laboratoires publics et privés travaillent sur de nouveaux substrats composés de couches de carbure de silicium et de nitrure de gallium. L'AII a décidé de financer ce programme à hauteur de 15 M d'euros, le projet G2REC représentant un coût global en R&D de 30 M d'euros sur une durée de quatre ans. De tels programmes n'existeraient pas sans le travail d'évangélisation effectué en amont par la petite équipe en place au sein du pôle. Daniel Méchaussie le confirme : « C'est là notre mission principale. Nous devons informer et agréger les entreprises et laboratoires susceptibles d'apporter une contribution. A ce travail de chercheur s'ajoute celui de “ facilitateur ” de rencontres entre chefs d'entreprises. Nous venons d'ailleurs de recruter un animateur technologique dont la mission sera d'animer et de créer des groupes de projets en tenant compte de la cartographie des compétences. Il nous appartient de créer un relationnel et un climat de confiance propices à de telles collaborations ». L'objectif étant d'atteindre une taille critique que le patron du PEE évalue autour de 70 entreprises afin, dit-il, « d'autogénérer un flux suffisant des projets et avoir un effet d'entraînement sur les petites, mais aussi sur les grandes entreprises ». Outre ce travail de terrain, le PEE s'efforce d'approfondir ses relations avec d'autres pôles de compétitivité. Sur les thématiques liées aux nouvelles sources d'énergie (solaire, photovoltaïque, éolien), l'équipe de la Région Centre collabore déjà avec les pôles Tenerrdis (Rhône-Alpes), Capenergies (Paca-Corse) ou Derbi (Languedoc-Roussillon). De même des synergies sont très tôt apparues avec le pôle Elopsys installé dans le Limousin voisin : « Nos activités sont complémentaires. Ils travaillent sur l'optoélectronique et les radiofréquences, technologies présentes dans de nombreux projets utilisés dans les dispositifs que nous développons. Les contacts devraient s'intensifier dans les mois à venir ». Avec la bénédiction du ministère de l'Industrie. Nest 2007 : sensibiliser, informer et communiquerLa capitale de la Touraine accueillera les 9 et 10 octobre prochains la première édition de Nest (Nouvelles solutions pour l'énergie à Tours). Une vingtaine d'intervenants français ou étrangers, universitaires, chercheurs ou dirigeants d'entreprises présenteront lors de ces deux journées les dernières innovations et solutions intéressant l'énergie et sa maîtrise : des micropiles à combustible pour l'électronique portable aux technologies de récupération d'énergie, en passant par les réseaux électriques intelligents et les microcellules d'énergie rechargeables.

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