Couverture ElectroniqueS n°127

Avec la version 2.6 de son environnement de développement intégré Workbench, Wind River s'engage franchement vers la plate-forme open source Eclipse et apporte des outils optimisés pour ceux qui travaillent avec Linux. Cette fois-ci le Rubicon est bel et bien franchi. Wind River, avec la version 2.6 de son environnement de développement intégré Workbench, s'engage désormais résolument sous la bannière d'Eclipse en proposant une intégration étroite de ses technologies au sein de cet environnement open source. Ce qui signifie, d'une part, que toutes les fonctions internes à Workbench (analyse, test, débogage) sont désormais des plug-in d'Eclipse et, d'autre part, que Workbench peut désormais être installé sur n'importe quelle version standard 3.2 d'Eclipse chez un utilisateur, et non plus, comme c'était le cas auparavant, avec un environnement Eclipse fourni avec Workbench. Fini donc les querelles sur le non-respect des spécifications d'Eclipse, un reproche souvent proféré par les supporters de la plate-forme open source à l'égard des éditeurs d'outils de développement du commerce, qui modifiaient quelque peu la plate-forme pour la rendre compatible avec leurs produits. Une situation qui va à l'encontre de la philosophie d'intégration ouverte proposée par Eclipse. Corollaire de cette décision, Workbench est désormais compatible avec le module CDT (C/C++ Developement Tool) d'Eclipse, autorisant la cohabitation avec des outils tiers utilisant CDT. A terme, l'engagement de Wind River au sein de la fondation Eclipse (Electronique n°175, p. 44), notamment au sein du projet DSDP (Device software development platform) dont la société est l'initiatrice, ne va qu'accentuer cette tendance de coller au plus près aux évolutions d'Eclipse. Ainsi, d'ores et déjà, Workbench 2.6 intègre le jeu d'outils JDT (Java development toolkit) ainsi que les dernières évolutions du projet DSDP, en particulier les technologies qui ont trait au projet Target Management pour la gestion de la connexion à une cible. Côté Linux, Workbench 2.6 apporte un nouvel outil de gestion des patchs de l'OS. Rappelons que ces patchs sont en fait les correctifs et les améliorations qui sont apportés régulièrement par la communauté au noyau Linux. Or la gestion des différences entre deux configurations Linux, suite à l'utilisation de ces patchs peut vite tourner au cauchemar pour un non initié. Pour résoudre cet écueil, l'outil proposé par Wind River visualise de manière simple où s'applique le patch et délivre un historique des évolutions des configurations du noyau Linux. Concernant le débogage du code applicatif sous Linux, la solution « Linux user Mode Debugging », intégrée dans Workbench 2.6, permet via l'utilisation d'une sonde Jtag d'attacher une session de débogage à un process existant. L'utilisateur peut donc, lorsqu'il développe un pilote logiciel par exemple, se connecter à la cible sans avoir à configurer la sonde Jtag et insérer un point d'arrêt où il le souhaite, une opération qui auparavant nécessitait l'arrêt du noyau. Autre nouveauté concernant Linux, Workbench supporte désormais l'émulateur de processeurs open source Qemu, qui permet de développer et déboguer du code applicatif en avance de phase avant la mise à disposition d'une plate-forme matérielle. Un « sous-module » universel pour M-Modules et PMC Afin de pérenniser les investissements réalisés sur les cartes mezzanines PMC et M-Modules, l'allemand Men préconise l'utilisation de sous-modules universels, sorte de mini cartes enfichables sur une carte mezzanine. L'idée est de déporter les interfaces physique sur ces sous modules, baptisés USM (Universal sub module), et de réserver les E/S spécifiques sur un bloc IP intégré sur un FPGA, implanté sur la carte mezzanine. Ces E/S sont acheminées vers le sous-module via un connecteur SCSI. Et encore VxWorks conforme à la norme Posix PSE52 Le système d'exploitation temps réel VxWorks 6.4 de Wind River vient d'être certifié conforme au profil Posix PSE52, une API qui traite des applications temps réel. Wind River est le premier éditeur d'outils logiciels à bénéficier de cette validation, obtenue auprès de l'Open Group. Cette certification est notamment importante pour les applications de l'aéronautique qui doivent être conforme à ce standard.

C’est sur Eclipse, sans restrictions, que repose l’environnement de développement

Couverture ElectroniqueS n°127

IBM grave les premières puces en 2 nm en abandonnant les FinFET

Zeta, le protocole LPWAN made in China, arrive en Europe

Harting invente le connecteur électronique sur mesure

C’est sur Eclipse, sans restrictions, que repose l’environnement de développement

Dans la même rubrique

Couverture ElectroniqueS n°127

IBM grave les premières puces en 2 nm en abandonnant les FinFET

Zeta, le protocole LPWAN made in China, arrive en Europe

Harting invente le connecteur électronique sur mesure