Couverture ElectroniqueS n°127

Appareils de milieu de gamme, les 16800 d'Agilent n'ont plus grand-chose à envier à leurs alter ego modulaires de la série 16900. Dans la même catégorie d'analyseurs logiques, Tektronix vient de rénover sa famille TLA 5000. Depuis plusieurs années, le marché de l'analyse logique est devenu un duopole que se partagent Agilent Technologies et Tektronix, avec des parts sensiblement voisines. Rien d'étonnant dès lors si les annonces de l'un sont suivies de rapides réactions de l'autre. Dans le cas des huit modèles 16800 d'Agilent, introduits le 1er juin dernier, la réponse de la firme rivale a été quasiment immédiate, puisqu'il lui aura fallu moins de trois mois pour lancer à son tour des versions rajeunies de sa série TLA 5000. Des efforts ont été consentis sur les prix par les deux protagonistes : malgré des performances supérieures aux 1680, leurs prédécesseurs en milieu de gamme, les 16800 sont en effet proposés à des tarifs similaires à nombres de voies équivalents ; chez Tektronix, les coûts annoncés des TLA 5000B sont si proches de ceux de leurs concurrents, pour des capacités mémoire doubles en versions de base, qu'il est difficile d'imaginer qu'il s'agisse d'un hasard (voir tableau).Outils monolithiques, les modèles 16800 se différencient par leur nombre de voies d'acquisition, au minimum de 34 et au maximum de 204. Trois versions sont dotées d'un générateur de patterns. Leurs possibilités d'analyse sont celles du tiroir 16910A, développé pour la série modulaire haut de gamme 16900 du même constructeur : en états, la fréquence d'échantillonnage atteint 250 MHz et une option la porte à 450 MHz ; la profondeur mémoire est déjà en standard de 1 Mbit/voie et peut être étendue jusqu'à 32 Mbits/voie. En asynchrone, l'analyse s'effectue à 500 MHz sur l'ensemble des canaux et à 1 GHz sur la moitié d'entre eux. La technologie Timing zoom autorise une analyse temporelle ultra rapide avec une résolution de 250 ps, simultanément avec l'analyse d'états ou temporelle traditionnelle, et ce avec un seul jeu de sondes.L'analyse logique sur grand écranOn le voit, les ressources d'analyse logique des 16800 ne sont pas celles d'un produit économique, d'autant que le générateur de patterns qui équipe trois des modèles reprend intégralement les spécifications du tiroir 16720A, destiné à être intégré dans un 16900 : une mémoire de 8 Mvecteurs de 48 bits susceptibles d'être délivrés à une cadence de 180 MHz, pouvant être organisée en 16 Mvecteurs de 24 bits pour une vitesse de 300 MHz. Une telle fonction est actuellement unique sur des appareils de cette classe de prix. Le 16801A à 34 voies démarre à 8 500 euros et le surcoût lié à la génération de patterns est d'environ 7 200 €. L'option d'analyse en états à 450 MHz vaut entre 870 et 2 600 euros et l'extension mémoire de 1 à 32 Mbits entre 6 500 euros et 20 000 euros, suivant le nombre de voies.Agilent a conçu une nouvelle plate-forme pour ses derniers-nés. Basée sur PC sous Windows XP, elle se distingue par son écran de 15 pouces de diagonale, tactile en option. La face avant comprend un minimum de commandes, ce qui a permis entre autres d'offrir une compacité similaire à celle des 1680.Les nouveaux venus disposent en standard de la fonction Eye scan, qui permet une vérification simultanée de l'intégrité des signaux de l'ensemble des voies par diagramme de l'&oelig;il. En termes logiciels, on note que l'option analyse de signaux vectoriels (VSA) peut être implantée et qu'une visualisation des protocoles de données série est désormais possible. View Scope assure l'affichage des données d'analyse logique et les courbes d'un oscilloscope sur un même écran, avec une échelle temporelle commune, et la sonde dynamique multiplie les accès aux signaux internes d'un FPGA pour en faciliter le débogage. Ces deux dernières possibilités sont respectivement baptisées iView et FPGAView chez Tektronix.En ce qui concerne la firme de Beaverton, la révision de sa série TLA 5000 se résume à un changement de moteur, avec une unité centrale plus puissante sous Windows XP, et une modification des trois configurations de mémoire : les capacités ont été multipliées par quatre et sont de 2,8 ou 32 Mbits/voie. Le châssis est inchangé et les fréquences d'acquisition sont les mêmes qu'auparavant. Par rapport aux 16800, on note l'absence d'une fonction de génération de patterns et un nombre de voies limité à 136.

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